FRONT POUR LE SURSAUT PATRIOTIQUE (FSP)
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POINT DE PRESSE
Cotonou, Chant d’Oiseaux, le 04 janvier 2018
DECLARATION A PROPOS DE LA SITUATION NATIONALE ACTUELLE
Le 13 octobre 2017, à l’occasion d’un géant meeting de protestation contre la gouvernance du Président Talon organisé à la Bourse du Travail à Cotonou avec la participation des députés de la minorité parlementaire, le Front pour le Sursaut Patriotique avait publié une déclaration à propos de la situation nationale. Dans cette déclaration, nous montrions que « le peuple a faim… , que jamais l’inégalité n’a atteint des proportions aussi vertigineuses dans notre pays et, ce, dans tous les domaines, …, que l’impunité et la corruption sont protégées au sommet de l’Etat et la rigueur, soi-disant de la loi, ne frappe que les faibles et les opposants…, que jamais l’administration n’a été aussi politisée…, que jamais les institutions n’ont été aussi avilies par un Président de la République.., que jamais les libertés n’ont été autant violées », bafouées, niées par le pouvoir en place. Nous montrions que le « Président avait perdu toute crédibilité à cause des reniements spectaculaires de la parole donnée ». Nous avons montré que cette situation est très grave et « demande des mesures courageuses de changement de sa gouvernance ». C’est pourquoi le Front pour le Sursaut Patriotique avait demandé solennellement ce jour-là, vendredi 13 octobre 2017, « au Chef de l’Etat, Patrice Talon, s’il lui reste encore un peu d’amour pour ce pays, d’accéder à l’exigence pressante de la réunion d’une Assise nationale d’ici le 31 décembre 2017 pour revoir la gouvernance du pays. »
MOTION DE GREVE DE L’UNION NATIONALE DES MAGISTRATS DU BENIN (UNAMAB)
A
Monsieur le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation,
Vu la Convention N°87 de l’Organisation Internationale du Travail relative à la liberté syndicale et à la protection du droit syndical ratifiée par le Bénin ;
Vu la constitution de la République du Bénin du 11 décembre 1990, notamment en son titre VI ;
Vu la Loi N°2001-37 du 27 août 2002 portant organisation judiciaire en République du Bénin ;
Vu la Loi N°94-027 du 15 juin 1999 relative au Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) ;
Vu la Loi N°2001-35 du 21 février 2003 portant Statut de la Magistrature;
Vu la Loi N°86-013 du 26 février 1986 portant Statut Général des Agents Permanents de l’Etat ;
Vu la Loi N°2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en République du Bénin ;
Vu les résolutions de l’Assemblée Générale de l’Union Nationale des Magistrats du Bénin (UNAMAB) du 04 janvier 2018 ;
Considérant que ladite Assemblée Générale a relevé que le droit de grève est consacré par l’article 31 de la Constitution du 11 décembre 1990, qui n’est qu’une simple internalisation de l’article 8 du Pacte International relatif aux droits économiques, sociaux et culturels ;
VOTE DE LA LOI PORTANT RETRAIT DU DROIT DE GREVE A LA SANTE, LA JUSTICE ET LA SECURITE, LE PARLEMENT ENTRE VIOLATION DE LA CONSTITUTION ET REPRESSION DES LIBERTES
A peine l’Assemblée nationale a violé publiquement le 21 décembre 2017, la décision DCC 17-262 du 12 décembre 2017 sur le Conseil d’Orientation et de Supervision de la Liste Electorale Permanente Informatisée (COS-LEPI) que les députés ont enchaîné avec une autre violation de la constitution par le retrait du droit de grève aux agents de la santé, de la justice et de la sécurité.
Intervenue subrepticement le 28 décembre 2017, la décision de l’Assemblée nationale soulève une équation de cohérence législative et politique.
Le vendredi 22 décembre 2017, le chef de l’Etat était à l’Hémicycle à Porto-Novo pour son traditionnel discours sur l’état de la Nation. A la fin de son message, nombreux sont les Béninois qui ont exprimé leur «grande déception» sur les réseaux sociaux. Ils ont l'impression d'avoir écouté un président de la République qui se croit toujours en campagne électorale : Une vraie histoire de fée à dormir debout en cette veille de Noël. «Sommes-nous au temps des contes européens de Noël de Grimm?», s’est demandé un ancien député sous le couvert de l’anonymat. «Une maison à bâtir en 5 ans, mais dont la fondation prend deux ans et demi, soit la moitié du mandat, s'apparente à une tour de Babel ou une maison dont les poteaux menaceront la nappe phréatique», a-t-il fait observer. Comme pour dire que le chef de l’Etat a passé son temps à «séduire et à mystifier» ses compatriotes.
Une lettre du Père Noël à mon cher Laurent, le brave
Cher ami et frère Laurent METOGNON, tu es et tu resteras pour moi, un grand homme et un intrépide combattant pour les droits de l'homme, l'égalité des chances, la morale en politique et la gouvernance publique. Tu as dédié toute ta vie à la lutte pour la dignité des pauvres, sauf les parvenus et les incultes l'ignorent, ceux-là même qui ont beaucoup de choses sur leurs consciences mais règnent à coups de marteau, de broyeurs et de canons. Vive le règne et la gloire des immortels à qui appartiennent l'océan, le cosmos, tout l'or et le diamant de la terre et tous les esclaves que nous sommes à leurs côtés, eux les supers puissances devant qui rien ne résiste et qui ont tout réussi dans leur vie sans aucune sueur des autres.
COMMUNIQUE
A PROPOS DE LA VIOLATION DE LA CONSTITUTION ET DES LIBERTES DES DEPUTES PAR ADRIEN HOUNGBEDJI ET SON BLOC DE LA MAJORITE PRESIDENTIELLE.
Le 21 décembre 2017 devait avoir lieu à l’Assemblée Nationale outre l’adoption du budget 2018, l’exécution de l’injonction de la Cour Constitutionnelle, de désigner les membres de l’Assemblée Nationale devant siéger au Cos-Lépi.
Ce à quoi il a été donné au peuple d’assister, c’est à un spectacle où, un groupe accepte la vassalisation de l’Assemblée nationale au gouvernement et réprime les députés de l’autre camp jusqu’au sein du parlement. Ainsi, si en décembre 2015, l’adoption du budget était passée comme une lettre à la poste, depuis le 6 avril 2016, avec le rejet de la Constitution autocratique et la mise sur pied de la minorité parlementaire, les choses ont changé dans notre Parlement. Ces députés de la minorité parlementaire ont rédigé dans une déclaration à lire du haut de la tribune de l’Assemblée, la justification de leur rejet du projet de budget. Dans leur déclaration, la minorité parlementaire rejoint toutes les observations des partis et organisations démocratiques et de la société civile qui voit en ce budget, la poursuite de la politique anti-sociale du pouvoir autocratique.