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PARTI POUR LA LIBERATION DU PEUPLE (PLP)
DECLARATION AU SUJET DE LA VIOLATION DE LA DECISION DCC 17-262 DU 12 DECEMBRE 2017 DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE ET LA DICTATURE INSTAUREE A L’ASSEMBLEE NATIONALE PAR LE TYRAN ADRIEN HOUNGBEDJI
21-12-17/17h24 : Le délai accordé à l’Assemblée Nationale pour désigner ses neuf (09) représentants devant siéger au COS-LEPI dans le cadre de l’actualisation de la liste électorale a expiré ce jeudi 21 décembre 2017.
Le Parti pour la Libération du Peuple (PLP) constate, avec regret, que l’Assemblée Nationale n’a pas respecté les injonctions de la Cour Constitutionnelle contenues dans sa Décision DCC 17-262 du 12 décembre 2017. Or, le respect de la Constitution et de l’ordre constitutionnel est un devoir sacré pour tout citoyen béninois, civil ou militaire. L’article 114 de la Constitution du 11 décembre 1990 stipule que : «La Cour Constitutionnelle est la plus haute juridiction de l'État en matière constitutionnelle. Elle est l'organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l'activité des pouvoirs publics». L’article 124 précise que «Les décisions de la Cour Constitutionnelle ne sont susceptibles d'aucun recours. Elles s'imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités civiles, militaires et juridictionnelles».
Plus est, l'article 34 de la loi organique de la Cour Constitutionnelle dispose que "Les décisions de la Cour Constitutionnelle doivent être exécutées avec la diligence nécessaire". L’article 43 du règlement intérieur de la Cour Constitutionnelle précise que "L'autorité concernée est appelée à se conformer à la situation juridique résultant de cette décision".
C’est dire que pour aucune raison, aucune institution de la République n’a le droit de bafouer une décision de la Cour Constitutionnelle. La session budgétaire à l’Assemblée Nationale ne saurait être un prétexte pour «jeter la décision de la Cour Constitutionnelle dans les poubelles».
En clair, l’Assemblée Nationale a violé la Constitution du 11 décembre 1990. Cela ne peut en être autrement au regard des différents appels lancés aux députés de la majorité parlementaire par les partisans du pouvoir du couple Talon-Houngbédji, instrumentalisés, pour «jeter la décision de la Cour dans les poubelles».
Il s’agit d’un précédent extrêmement grave, une rébellion contre la Cour Constitutionnelle, une provocation politique du chef de l’Etat et du président de l’Assemblée Nationale, déterminés à vassaliser toutes les institutions de la République.
Le PLP dénonce l’attitude autoritaire du président de l’Assemblée Nationale et le rend responsable des déconvenues qui résulteraient de l’impasse politique du fait de la non actualisation du fichier électoral.
La responsabilité du président de la République est également engagée parce que conformément à l’article 41 de la Constitution du 11 décembre 1990, il est le garant du respect de la loi fondamentale.
La violation de la Décision DCC 17-262 du 12 décembre 2017 par l’Assemblée Nationale aux ordres met en cause le fonctionnement des institutions et confirme le monarchisme de la pratique présidentielle et parlementaire dans notre pays.
Face à ce parjure, cette haute trahison, la déstabilisation des institutions de la République, le PLP décide de saisir la Cour Constitutionnelle pour dénoncer la violation de la Constitution et des textes qui la régissent.
Devant cet affront inacceptable, la Cour Constitutionnelle doit, sans délai, prendre ses responsabilités, pour éviter le bégaiement de l’histoire.
Le PLP dénonce les dérives autocratiques du président de l’Assemblée nationale, qui a osé interrompre la déclaration de la minorité parlementaire pour «outrage au chef de l’Etat». C’est inadmissible dans une démocratie. En agissant ainsi, le président Adrien Houngbédji a montré son vrai visage de grand dictateur.
Le président de l’Assemblée Nationale viole les décisions de la Cour Constitutionnelle et empêche ses collègues de l’opposition de s’exprimer à l’hémicycle. C’est cynique : la ruse et la rage.
Si l’opposition n’a plus le droit de s’exprimer librement au Parlement, alors nous ne sommes plus dans une République normale. Le peuple béninois ne doit pas laisser le chef de l’Etat et le président de l’Assemblée Nationale démolir sa démocratie. C’est pourquoi, le PLP demande à toutes les organisations politiques, sociales et syndicales engagées pour un Bénin uni, paisible, libre et prospère, de poursuivre sans relâche les luttes citoyennes, sur l’ensemble du territoire national, afin de sauver notre pays par la tenue des Assises Nationales.
Le PLP met en garde le président de l’Assemblée Nationale contre les conséquences de sa soumission aveugle au président de la République.
Le PLP félicite tous les députés de la minorité parlementaire pour avoir voté contre le budget farfelu, antisocial, capitaliste, affameur, destructeur, taillé sur mesure (pour favoriser les affaires du clan au pouvoir) du Gouvernement.
Le PLP félicite les députés de la minorité parlementaire pour leur courage et leur amour pur et sincère pour la patrie, et les invite à rester mobilisés jusqu’à la libération complète du Bénin et des Béninois des griffes des vraies plaies de la République.
Enfin, le PLP réaffirme sa ferme volonté de défendre la démocratie et l’Etat de droit, et invite le peuple béninois à se mobiliser davantage pour défendre la Constitution du 11 décembre 1990 et préserver ses acquis.
Osons sauver le Bénin.
Seule la lutte paie !
Béninois Debout !
Le Président,
Léonce HOUNGBADJI