Menaces sur les pensions des retraités annoncée par le président du patronat, Sébatien Ajavon
Je pense que là, il faut relativiser. C’est au président du conseil d’administration que vous posez la question et non au syndicaliste. Les problèmes que posent les employeurs et leurs employés sont beaucoup plus profonds que ça et remontent à la gestion de l’ancien DG ALI YERIMA et ont trait également aux textes qui régissent la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) qui donnent trop de prérogatives au pouvoir. Je dis que s’il y a une société qui peut créer le plus d’emplois dans notre pays c’est la Caisse. La Cnss, ce sont des milliards que nous avons mais qui dorment dans les banques. Un petit problème du système financier qui touche les banques, et tout est à l’eau. Il faut donc revoir le système de sa gestion, la politique de placement, des investissements, la politique salariale, etc, etc.
Une politique d’investissement pourvoyeuse d’emplois par exemple peut être la construction d’un hôpital de référence où on a tout le matériel moderne et les médecins qualifiés. Vous voyez tout ce qu’on y gagnerait ? Au lieu d’envoyer les malades en Afrique du Sud, au Maroc ou ailleurs, ne pourrions nous pas faire cet effort sans tendre la main à l’extérieur ? C’est beaucoup d’avantages qui nous attendent si c‘est fait. On ne peut pas se réveiller dans la 55ème année d’indépendance avec un hôpital de référence au lieu de faire la chasse aux opérateurs économiques ? On doit se demander quoi faire pour le pays ensemble. On essaie de créer de l’emploi pour les jeunes. Donc, c’est dire que le combat que eux ils mènent pour leurs employés, c’est celui de la mainmise de l’administration sur la Caisse. Il faut vous dire qu’ensemble déjà le 17 avril, on avait tout suspendu par rapport à une décision prise au niveau du conseil qui n’a pas été exécutée. Les moyens de pressions alors sont ce que font ces membres actuellement. Il faut vous dire que les pensions sont payées jusqu’à l’heure où je vous parle. Si la performance de la Caisse le permet, on devrait revoir tout ça, parce que c’est une caisse sociale. Le gros problème dans notre pays aujourd’hui, c’est où sont les vrais patriotes ? Ce n’est pas les patriotes qu’on a eu au niveau des syndicats de la douane et autres dont je parle mais je veux parler de ce patriotisme ardent qu’on doit ériger en système, de gestion qu’on cultive au sein du PCB depuis 1977.C’est-à-dire qu’on prenne la chose de la société comme notre propre chose et voir comment on doit pouvoir la gérer, c’est de ça qu’il est question. Le Bénin a besoin des hommes vertueux, qui aiment leur patrie, les hommes qui y vivent et respectent le bien commun.
Il parait que les caisses de la CNSS ont servi à financer le gouvernement à des fins inavouées
En tout cas, depuis que moi je suis là, c’est-à-dire depuis novembre 2013 jusqu’à maintenant, je n’en ai pas eu d’indice. Sinon, sur les points que je demande, je n’ai pas eu d’indice que l’argent de la Caisse a servi à faire de telles choses. La gestion de l’ex DG a fait l’objet d’audit de l’IGE et du cabinet Mazard et les résultats sont là. Puisque on est dans un régime d’impunité rien n’a été fait et je constate comme monsieur tout le monde.
Sinon, le président du patronat disait que si on devait faire le point, que tous les Dg qui ont pris par-là doivent aller en prison.
Non c’est le Président lui-même qui a déclaré que si on devait prendre en compte les résultats des audits que tous les directeurs iraient en prison. Il sait alors de quoi il parle.
Il y aurait des rapports scandaleux sur le Dg Ali Yérima, où sont-ils passés?
Nous avons le rapport de l’IGE, et aussi le rapport Mazard. Et tous ces rapports sont à la présidence. On les a eus mais avant, j’ai dû écrire pour les réclamer à plusieurs reprises. Mais Ali Yérima, vous ne le voyez pas assis en conseil des ministres ? C’est pour ça que j’ai dit à mon jeune frère où à mon fils tout à l’heure que si on vit dans un régime d’impunité, vous ne verrez pas ceux qui ont un certain honneur aller salir leur dignité. Nous sommes dans un régime d’impunité et les répressions se font au rythme de l’humeur de celui qui est chargé de sanctionner. C’est ça, les rapports sont là, c’est connu, les sanctions sont prévues dedans et on attend.