Vous êtes ici : Accueil Dossiers et Lectures Conférence : Le système esclavagiste, devoir de mémoire
5-Contre le droit au racisme.
Un homme politique suisse d’avant guerre, libéral et chrétien, défendant les bienfaits du colonialisme, professait dans l’approbation générale que « l’égalité entre Noirs et Blancs reviendrait à donner les mêmes droits aux chimpanzés et au directeur du cirque… » Cf. le journal de Genève (Suisse) LE TEMPS du vendredi 24 Mars 2000. Nul ne peut considérer ces propos comme une simple opinion. Car « une simple opinion n’existe pas. Elle est comme un oiseau en cage qui ne demande qu’à s’échapper pour rejoindre le grand air de la vie sociale », a commenté William OSSIPOW, professeur à l’Université de Genève pour qui « il n’existe pas de droit au racisme, même dans l’intimité »
Cet oiseau en cage est enfermé parfois en certaines personnes insoupçonnables.
Ainsi, lors des élections présidentielles aux Etats Unis, cherchant le soutien Du Sénateur Ted KENNEDY pour sa femme Hillary, Bill CLINTON lui aurait dit au téléphone : « Il y a quelques années, ce type (OBAMA) nous aurait servi notre café » Cf. Canard Enchaîné mercredi 20/01/2010.
De tels propos devraient êtres stigmatisés car leur gravité tient du fait qu’ils viennent d’un ancien président, considéré comme garant des valeurs morales de la société.
La psychologie de l’effacement est tout ce système de conscientisation et de vigilance qui doit consister à observer un rejet de toute banalisation du mépris de l’autre. Fonctionnant dans les deux sens, elle doit nous rappeler à tout moment que l’autre en face de nous est un être humain comme nous.
6-L’étude des pages de notre histoire.
Enseigner l’histoire dans les établissements scolaires participe de l’entretien de la mémoire collective. Mais faire abstraction d’une grande partie de cette histoire de l’humanité revient à l’occulter et en définitive à la tronquer. Et ce vide pourra être ressenti comme la deuxième tuerie du bourreau par le silence pour reprendre l’expression du prix Nobel E. Weisel.
Relire ensemble ces pages de l’histoire de l’humanité serait une sorte de réparation même si ces pages ne sont que trop sombres.
Alors, il faut étudier pour comprendre réellement ce qui s ‘était passé. Comprendre pour se rassurer sur pourquoi ce qui s’est passé à pu se produire. Se rassurer pour se former. Puis se former pour désormais regarder l’autre en face non plus avec des doutes,des accusations ou des sentiments de culpabilité mais avec la connaissance d’éléments pouvant permettre une réelle réparation.
Lorsque ce travail sur soi aura été fait notre nouvelle vision des choses de la vie nous permettra de décrypter les faits et les évènements dans un tout autre état d’esprit.