COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’UNAMAB
L’Union Nationale des Magistrats du Bénin (UNAMAB) s’est réunie en Assemblée Générale Extraordinaire ce jour mercredi 22 mars 2017.
Etait inscrit à l’ordre du jour, le point relatif à l’examen du projet de loi portant révision de la constitution du 11 décembre 1990.
A l’analyse, l’Assemblée Générale a relevé que ledit projet consacre l’affaiblissement du pouvoir judiciaire en le dépouillant de l’essentiel de ses prérogatives, en renforçant l’impunité tout en portant atteinte à certains piliers de la démocratie, notamment les principes de l’égalité des citoyens devant la loi et de la laïcité de l’Etat.
COMMUNIQUE AU PEUPLE
Il y a un an, le 20 mars 2016, Patrice TALON, était élu par une grande majorité de Béninois.
En portant ce dernier au pouvoir, le peuple béninois voulait rompre avec les 10 années de gestion calamiteuse du pouvoir de YAYI BONI et tirer au clair tous les scandales et crimes qui ont défrayé la chronique durant ces années.
Un an après cette élection, le Bénin est plongé dans une situation de crise économique, sociale et politique très grave.
Considérant que cette crise économique et sociale, doublée des mesures brutales de déguerpissement des petits vendeurs et artisans des rues, de fermeture de sociétés d’Etat, de licenciement de fonctionnaires etc. a entrainé une détresse générale dans le pays ;
APPEL AU PEUPLE BENINOIS
Considérant la situation de crise économique, sociale et politique dans laquelle est plongée le Bénin ;
Considérant que cette crise économique et sociale, doublée des mesures brutales de déguerpissement des petits vendeurs et artisans des rues, de fermeture de sociétés d’Etat, de licenciement de fonctionnaires etc. a entrainé une détresse générale dans le pays ;
Considérant que depuis l’arrivée de Patrice TALON au pouvoir, les atteintes aux droits de l’homme se sont aggravées, (tracées de lignes rouges, interdiction d’organisations d’étudiants, fermeture de media non conformistes, interdiction de marches et sit-in) etc.
CONVENTION PATRIOTIQUE DES FORCES DE GAUCHE (CPFG)
Tél : 98 33 29 88/ 90 91 41 97
PCB, CDP, PSD-Bélier, CSTB, FESYNTRA-Finances, UNSEB, UNAPEEB, ANADEC, ODHP, INIREF, CCUMAB, CPCM, MFLPP
CONFERENCE PUBLIQUE
Thème : La situation socio-politique nationale : La gouvernance de Talon, les libertés et la révision de la Constitution
Cotonou, CPA 16 mars 2017
EXPOSE LIMINAIRE
Par Jean Kokou ZOUNON, 1er Porte-parole de la CPFG
Introduction
La Convention Patriotique des Forces de Gauche remercie et félicite tous ceux qui ont fait le déplacement cet après-midi pour échanger avec elle autour du thème de notre conférence de ce jour : La situation socio-politique nationale, la gouvernance de Talon, les libertés et la révision de la Constitution.
Est mise à l’ordre du jour l’imminence de la révision de la Constitution par la voie parlementaire avec la sortie du Ministre de la justice qui a déclaré de façon péremptoire le 5 mars 2017, alors que personne n’avait encore vu le projet, que le mois de mars 2017 sera le mois de la révision. Le peuple, à qui avait été promis un référendum, s’est emparé de la question et exige de partout qu’il soit consulté directement. Les hommes du pouvoir méprisent et rejettent l’exigence du peuple et tentent de réduire le processus de révision à une question juridique sans liaison avec toute la politique menée par Talon depuis 12 mois bientôt. Or la Constitution est un document qui fixe en droit, les rapports de force politiques entre les gouvernants et les gouvernés. C’est donc d’abord un document politique qui détermine la forme de gouvernement, les rapports entre les gouvernants et les gouvernés ainsi que l’organisation des pouvoirs publics. Parler de la révision de la Constitution appelle alors nécessairement l’examen de la politique d’ensemble menée par le gouvernement qui en prend l’initiative, d’où le thème de notre Conférence « La situation socio-poilitique nationale : la gouvernance de Talon, les libertés et la révision de la Constitution. ».
Cotonou, le 13 mars 2017
APPEL AU SIT-IN DU JEUDI 16 MARS 2017 A L’ASSEMBLEE NATIONALE
Il y a de cela quelques semaines tout le monde se demandait ce qui se tramait à travers le séminaire des députés à Dassa-Zoumè sur les projets et propositions de lois.
Au total douze(12) projets et propositions de lois ont été examinés par les députés, au nombre desquelles deux propositions de loi visant la destruction de la fonction publique béninoise en faveur du privé :
une proposition de loi portant régime général d’emploi des collaborateurs de l’Etat et une proposition de loi fixant les conditions et la procédure d’embauche de placement de la main-d’œuvre et de résiliation de contrat de travail en République du Bénin.
FESYNTRA-FINANCES CSTB
En chœur, crions !
« Trop c’est trop !!! Ça Suffit !!! Agissons maintenant ».
Il est vraiment temps d’agir dès maintenant camarades travailleurs, tous secteurs confondus, sinon le Président Patrice TALON et les membres de sa cour qui ont surgi, vont agir et disparaître réellement, comme les para-commandos en mission kamikaze, en laissant une administration publique privatisée et plus délabrée.
En novembre 2016, analysant les nominations dans l’administration au niveau du Cadre de Concertation sur la Gouvernance au Bénin (CCGB) créé en mai 2014, monsieur Laurent METONGNON, Président du cadre, déclarait :« il a été annoncé à grands renforts, les appels à candidatures, la nomination basée sur la compétence…. Au constat, il s’agit du débarquement des agents du secteur privé, en majorité des sociétés du chef de l’Etat… On assiste à des placements de retraités, de non-béninois, de parents,des anciens employés et amis, des copains et des recommandés de la France-Afrique à des postes stratégiques, pour un meilleur quadrillage et le contrôle de l’Administration publique….».
De partout fusent des contestations pour rejeter cette gouvernance de notre administration basée sur l’option du ‘’tout privé’’. Les travailleurs du Ministère de l’Economie et des Finances fustigent les ‘’allogènes’’, les enseignants rejettent les inspecteurs retraités, les diplomates n’acceptent pas que des non-diplomates occupent des postes stratégiques dans leur secteur, etc., etc. Au lieu que le Président de la République écoute cette désapprobation générale, et cherche, à travers un dialogue franc et sincère, les raisons, et puisqu’il prend ses désirs comme lois qui sont au-dessus de tout le monde, il préfère passer par certains députés pour introduire une proposition de loi portant régime général d’emploi des collaborateurs extérieurs de l’Etat, tout comme sous le Président YAYI, la proposition de loi de la suppression des droits de grève aux douaniers.