Pourquoi la Cour Constitutionnelle doit rejeter pour inconstitutionnalité certains articles et dispositions de la loi sur le PPP
La Cour constitutionnelle, dans sa décision du 23 février 2017, a considéré que «le requérant a essentiellement fondé son recours sur des éventualités décrivant d’une recherche, quelque peu forcée, de référents étrangers, régionaux, internationaux et en d’autres matières dont le droit administratif sans évoquer des dispositions constitutionnelles en soutien au fond de ses prétentions. L’éventualité et les systèmes de droit étranger ne sauraient fonder le recours en inconstitutionnalité d’une loi interne».
En conséquence il est proposé de présenter plus explicitement les violations aux dispositions de l’article 107 de la Constitution et aux principes constitutionnels de la commande publique.
Les derniers concours de recrutement au profit de la Caisse nationale de sécurité sociale n’ont pas fini de susciter la polémique. La situation serait tellement alarmante au point de sortir les responsables syndicaux de leur retranchement. C’est le cas du secrétaire de l’Union nationale des Syndicats des travailleurs du Bénin (UNSTB) que dirige l’honorable Emmanuel Zounon. Dans une lettre ouverte adressée au Directeur Générale de la caisse nationale de sécurité sociale et dont copie est parvenue à la rédaction de notre site, le camarade Emmanuel Zounon et l’UNSTB s’insurgent « contre cette fraude massive organisée tout comme si nous sommes dans une République clanique et exige l’annulation pure et simple de ces concours. » Nous vous invitons à lire sa lettre ouverte et dont ampliation est faite à tous les ministères, à l’Assemblée Nationale, à toutes les Sociétés et Entreprises, à tous les Syndicats du Secteur Privé, à toutes les Centrales et Confédérations Syndicales et bien entendu à toutes les autres organisations de la Société Civile.
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COMMUNIQUE DE PRESSE
A PROPOS DE LA RENCONTRE DE L’EMPEREUR DE NIKKI AU PALAIS DE LA REPUBLIQUE
LA CHEFFERIE TRADITIONNELLE N’EST PAS UN ARTICLE TOURISTIQUE
Le lundi 24 avril 2017 le Président Talon a reçu au palais de la république l’Empereur de Nikki, sa majesté Chabi Naïna III à la tête d’une délégation de la cour royale. Selon les compte-rendu de la presse, sa majesté « n’a pas fait langue de bois. Il a égrené un chapelet de quelques doléances pour le développement de Nikki et l’épanouissement des filles et fils de la localité » (Le Matinal n°5068 du 25 avril 2017). L’empereur de Nikki n’aurait pas occulté les questions d’infrastructures routières, la construction d’un nouveau palais impérial, d’accès à l’eau potable et des difficultés liées à l’éducation et à la formation des enfants, etc.
On peut facilement se rendre compte que l’empereur de Nikki, lors de cette rencontre avec le président Talon, a évoqué les problèmes cardinaux de l’empire et de ses habitants mettant ainsi en relief, s’il en était encore besoin, son rôle d’administrateur et de magistrat suprême des Baatonu et garant de leurs Us et coutumes.
CHARTE DU FRONT POUR LE SURSAUT PATRIOTIQUE
I- Préambule
1°- Depuis l’indépendance de notre pays en 1960, les obstacles majeurs à son développement et à l’épanouissement de notre peuple sont :
-le pacte colonial et l’inféodation de nos dirigeants à l’ancienne puissance coloniale, la France et l’absence d’amour réel pour la patrie ;
- la mauvaise gouvernance induite par ce pacte colonial avec la tendance pernicieuse d’instauration d’un pouvoir personnel au mépris de la souveraineté du peuple.
- l’impunité des crimes politiques et économiques.
2°-Pendant près de deux décennies, de 1975 à 1990 notamment, notre peuple, face à un pouvoir autocratique, a mené des luttes héroïques au prix de la sueur et du sang de ses fils et filles, et en a triomphé.
3°-La Conférence Nationale tout en constituant un moment fort de l’Histoire de notre pays a consacré les libertés démocratiques si chèrement conquises, mais, n’a pas résolu la question de l’impunité qui est devenue une véritable gangrène pour le développement de notre pays.
4°-Pendant vingt-sept ans, notre peuple s’est toujours opposé à toutes formes de restauration de l’autocratie, a toujours exigé que l’impunité cesse et que soient sanctionnés tous ceux qui ont attenté aux libertés, à la vie des citoyens pour raison politique ou qui ont commis de graves prédations contre les ressources nationales.
5°-Face à la mauvaise gouvernance qui s’est poursuivie ces dix dernières années, avec des scandales, le pouvoir de Patrice Talon s’est présenté comme un espoir pour le peuple béninois meurtri.
DECLARATION
Béninoises et Béninois, chers compatriotes
C’est avec gravité et lucidité que je tire les leçons des derniers développements politiques dans notre pays. Grande est ma déception devant le travail de Pénélope (un nom à la mode), c’est-à-dire le perpétuel recommencement auquel se livre notre pays depuis des décennies. Nous étions, il y a un an, gonflés d’espoir au lendemain des élections. On se croyait revenu en 1990 sous la Transition. Mais après un bon départ, la machine s’est soudainement grippée. Et pour beaucoup, dès lors, le cœur n’y était plus ; pour les multiples raisons que nous connaissons tous.
Le Président TALON a maintenant quatre ans pour redresser la barre. Il doit remettre le pays au travail en mettant le cap sur le développement économique et social. Il doit surtout finir de panser les plaies du fracassant divorce qui l’a opposé à son ancien associé et ami (n’avait-il pas, ne l’oublions jamais, formé le premier gouvernement du ‘’changement’’ et financé le fameux K.O. aux élections de 2011 ?). Il doit à présent, comme il l’a dit lui-même, faire enfin de la politique c’est-à-dire, écouter le peuple : toutes les voix, pas uniquement celle de son « cabinet de l’ombre » (le shadow cabinet) : vox populi, vox dei oblige. Les leçons de certaines défaites, ne sont-elles pas parfois l’antichambre de futures victoires ?
Mais le peuple reste notre souverain, le socle d’où tout part et où tout aboutit dans une démocratie directe comme la Suisse ou dans une démocratie représentative comme la nôtre.
PATRICE TALON A ECHOUE
SON PROJET INFAME DE REVISION DE LA CONSTITUTION EST REJETE
Mardi 04 avril 2017, après des heures de débats et le vote par les députés sur la « prise en compte » du projet de Talon relatif à la révision de la Constitution, le verdict est tombé : 60 députés pour, 22 contre et 01 abstention. Le projet est rejeté pour n’avoir pas réuni l’accord des ¾ , soit 63 députés. Talon a échoué lui et ses complices.
Le projet infâme qui établit une nouvelle Constitution (43 articles modifiés sur 160, 15 dispositions nouvelles) ne peut être « pris en compte » que par fraude par l’Assemblée nationale. Le peuple l’a perçu dès le départ et de partout a rejeté cette révision en dehors de lui.