LES TITRES

1- LA DIASPORA BÉNINOISE MANIFESTE À PARIS

2- BREF RAPPEL DE L’HISTOIRE DES TROUPES FRANCAISES AU BENINT

3- CHRIS YAPI ALERTE : KIDNAPPING D’ÉTAT SOULÈVE DES QUESTIONS INQUIÉTANTES

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ÉDITORIAL

Elle l’a fait !

La diaspora béninoise a bien manifesté à Paris

   L’exploit n’est pas la manifestation en elle-même. Car, en France, la liberté de manifester est légalement reconnu et appliqué sur simple déclaration de la déclaration/information de la manifestation. L’exploit, c’est la victoire sur le défaitisme, la couardise, les torpillages de l’intérieur et de l’extérieur, les abandons en plein vol et surtout les valses hésitations et les campagnes sournoises pour décourager et éloigner ceux qui y travaillaient.

   Malgré toutes ces embûches, ces dignes fils du Bénin ont fait ce que commande la dignité et le patriotisme : honorer les fils du pays, morts pour la Patrie ; soutenir tous ceux qui défendent le pays contre toute agression extérieure sous toutes ses formes Comme l’avaient fait nos anciens héros, Gbê Hin Azi, Kaba, Saka Yérima, Bio Guerra, Kpoyizoun et autres, les martyrs de janvier 1977 ainsi que les héros tombés sous les balles et les tortures de la dictature de Kérékou-PRPB.

   C’est au nom de ce patriotisme que la diaspora béninoise a vigoureusement dénoncé la présence de troupes militaires étrangères et françaises sur le sol national et exiger leur départ immédiat.

   Curieusement, ceci ne fait pas l’unanimité en son sein, ni d’ailleurs sur le sol national. Il est vraiment triste et préoccupant de constater que des Béninois et Africains, de la société civile et de certaines forces politiques invitent rageusement et sournoisement à ménager la France de Macron en alliance d’intérêts égoïstes et impérialistes avec Talon contre les peuples africains, béninois notamment. Cette posture est contraire aux valeurs patriotiques léguées par nos héros et contraire au consensus, construit depuis au sein du peuple béninois, contre la présence de troupes étrangères sur la terre de nos aïeuls.
Ainsi, en faisant revenir les troupes militaires françaises au Bénin, le Président Patrice Talon a trahi ce consensus patriotique. Il est un fils indigne du Bénin. Et avec lui, tout béninois qui appelle à ménager la France qui maintient le parapluie à trois bandes - l’armée, la monnaie et la langue - et qui protège tout défenseur de son système néocolonial et qui le sert en Afrique et au Bénin.

   Un système maintenu en place en place par la conférence des forces dites vives de la Nation de février 1990 et que servent tous les gouvernements du Renouveau démocratique à ce jour avec comme résultats, l’impossible développement, l’exploitation accrue et leur soumission totale aux intérêts impérialistes, français notamment.

   La Nouvelle Assise nationale/Nouvelle Conférence nationale ne doit pas seulement couper le chiendent. Il doit le dessoucher et l’éradiquer à jamais, à travers les hommes, les femmes et les structures qui le portent. Une assise véritablement souveraine et indépendante de toute ingérence extérieure et en rupture avec les erreurs du passé.

La Rédaction

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La diaspora béninoise manifeste à Paris

• Hommage aux soldats morts pour la Patrie
• Soutien aux forces de défense et de sécurité contre le terrorisme
• Troupes françaises et étrangères, hors du Bénin

C’est fait!

   À la suite de leurs compatriotes de l’intérieur sur le sol national, c’est le tour de la diaspora béninoise d’organiser des manifestations pour soutenir et rendre hommage aux soldats morts pour la Patrie dans la lutte contre le terrorisme au Bénin.

   En effet, répondant à l’appel du pôle Europe de l’Unité d’Actions Patriotiques de la Diaspora Béninoise (UAPDB) et du Comité Culturel pour la Démocratie au Bénin (CCDB), la diaspora béninoise avec ses organisations, celles africaines ainsi que des organisations progressistes en France sont au rendez-vous ce jour 1er mars 2025 pour manifester aux côtés des démocrates et patriotes de la diaspora béninoise.

   Cette manifestation est prévue pour se tenir au N° 87 de l’avenue Victor Hugo dans le 16éme arrondissement de Paris. Mais c’est sans compter avec l’autocrate qui nous gouverne au Bénin. Au lieu de se tenir devant l’ambassade, les manifestants ont été repoussés au 10 place Victor Hugo, bien loin de l’avenue Victor Hugo.

   Au lieu de démarrer avec l’hymne national, c’est avec une motion de protestation que la manifestation a commencé dans la détermination et dans la discipline. C’est seulement après l’expression du mécontentement des manifestants que le cours normal de la programmation a repris avec l’hymne national.

   Les inscriptions sur les banderoles et les pancartes qui ornent la manifestation annoncent déjà la couleur. Il faut noter le ton, la précision et la détermination à la base de la manifestation de ce jour à quelques encablures de la représentation diplomatique du Bénin en France sise 87 avenue Victor Hugo 75016 Paris.

Sur les pancartes et banderoles on peut lire :

· TROUPES FRANCAISES HORS DU BENIN !

· BRAVO AUX POPULATIONS ET SOUTIEN AUX HEROS DE LA JEUNESSE DÉMOCRATIQUE ET PATRIOTIQUE

· TROUPES ETRANGERES ET FRANCAISES HORS DU BENIN !

· LA DIASPORA BENINOISE SOUTIENT ET REND HOMMAGE AUX SOLDATS MORTS DANS LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME AU BENIN

· PATRICE TALON DEGAGE !

   Après lecture de la lettre ouverte à l’attention du chef de l’Etat, intervient un intermède musical qui nous rappelle entre autre la période de non indépendance qui est la nôtre. Ensuite suivra une série des slogans rappelant les motifs de la manifestation : Troupes françaises hors du Bénin, Patrice Talon affameur, Patrice Talon dégage. Suivront ensuite des messages des organisations de la diaspora ainsi que des panafricains et autres organisations progressistes et amies du Bénin. Plusieurs messages ont ainsi été lus pour soutenir la lutte de la diaspora béninoise aux côtés du peuple béninois qui lutte pour son émancipation. Ainsi des chansons, des messages de soutien et de slogans vont se suivre à intervalles réguliers conférant à ces manifestations un caractère patriotique et souverainiste, digne et de fierté.

   La solidarité́ entre les peuples, la rage contre l’impérialisme et la détermination de réaliser l’unité́ du continent africain étaient des préoccupations exprimées au cours de cette manifestation. Si toutes les interventions ont rehaussé la qualité́ de l’événement et mis en évidence son caractère souverainiste et patriotique, un message retient particulièrement l’attention : celui de la délégation du Parti des travailleurs de France qui soutient les luttes antiimpérialistes des peuples du monde et du peuple béninois notamment, pour bouter dehors les troupe étrangères et françaises du Bénin./

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BREF RAPPEL DE L’HISTOIRE DES TROUPES FRANCAISES AU BENIN

Patrice Talon, un fils indigne à la tête du Bénin

Les troupes militaires françaises au Bénin

• Gbêhanzin les a combattues ;
• Ahomadégbé les a renvoyées ;
• Talon, lui, les a ramenées. Ça, c’est indigne et antipatriotique. De sa part et de la part de tous ceux qui demande à reléguer au second rang, cet acte apatride.

   L’histoire de la présence de troupes militaires françaises au Dahomey devenu Bénin remonte à la colonisation. En effet, c’est de la base militaire française au Sénégal qu’est venu un détachement des troupes françaises commandées par le général Dodds pour faire la guerre au roi Béhanzin et conquérir le royaume DU Dan home. Au terme d’une guerre meurtrière au cours de laquelle les Amazones (1ère armée de Femmes) se sont particulièrement illustrées, les troupes coloniales sont venues à bout de la résistance du royaume du Danhomè. Le roi GBÊHANZIN fut arrêté et déporté en Martinique, la gouvernance traditionnelle détruite et remplacée par l’administration coloniale.

   Le royaume d’Abomey ne fut pas la seule cible des colonisateurs. Pour étendre l’implantation de leur administration les colons ont poursuivi la guerre aux autres rois, chefs et dignitaires traditionnels aux quatre coins du territoire. Comme à Abomey, les troupes coloniales ont dû faire face à une résistance héroïque des patriotes d’alors. Ainsi des dignes fils de notre pays comme Bio GUERRA et Saka YERIMA au Nord-Ouest (Borgou), KABA au Nord-Est (Atakora), KPOGNIZOUN au Sud -Est (Mono) etc. ont combattu vaillamment les envahisseurs colonialistes et mérité d’être élevés comme GBÊHANZIN au rang de HEROS NATIONAUX. Ils nous ont montré la voie de l’Honneur et de la Dignité au service de la défense de la souveraineté du pays.

   Sous la pression de la lutte des peuples contre le colonialisme devenu infamant, la France coloniale a dû concéder une indépendance formelle à ses anciennes colonies en 1960. Il s’est agi pour la France d’une supercherie consistant à donner l’impression de partir pour mieux rester à travers des agents et valets locaux. Cette démarche est codifiée dans ce qu’il est convenu d’appeler « Pacte Colonial ».

   Après l’indépendance de 1960, des troupes françaises sont restées en place et ce n’est qu’en 1964 que le Président AHOMADEGBE a mis fin à leur présence dans notre pays. Depuis lors, aucun des gouvernements qui se sont succédé au Bénin n’a osé autoriser le retour des troupes étrangères chez nous.

   Il s’est construit au sein du peuple Béninois un sentiment qui fait consensus contre la présence de troupes étrangères sur la terre de nos aïeuls, état de chose considéré comme incompatible avec le nécessaire respect de la souveraineté d’un pays dit indépendant.

   Il a fallu l’arrivée au pouvoir de Patrice Talon pour assister à un retour en arrière inacceptable avec le retour au Bénin des descendants de Dodds de triste mémoire. Isolé et rejeté par son peuple en raison de sa gouvernance funeste du pays, et à la recherche de soutien et de parapluie protecteur, Patrice Talon s’est soumis aux désidératas de la France coloniale de Emmanuel Macron en signant avec ce dernier en 2019 un accord autorisant la France à organiser le repli au Bénin d’une partie de ses troupes chassées des pays de l’AES (Alliance des Etats du Sahel).

   Ce faisant le président Talon pose un acte de Haute Trahison, joue contre son peuple, salit la mémoire de nos Héros Nationaux et insulte notre histoire et identité nationales. Il s’est rendu indigne et ne mérite plus de continuer à diriger le peuple béninois. Il est d’autant plus indigne que son acte va à contre-courant de la révolution patriotique triomphante en Afrique et porteuse d’exigence de respect de la souveraineté et de l’indépendance des pays africains. Des pays de l’AES en passant par le Sénégal, le Tchad et autres des chefs d’Etats africains remettent en cause la présence de bases et troupes militaires françaises dans leurs pays, obligeant la France à redéployer ses troupes pour mieux les camoufler.

Là encore Patrice Talon joue contre les peuples africains et l’Afrique.

Quelle Honte !

   Dans ces conditions, il est triste et préoccupant de constater que des Africains, de la société civile et de certaines forces politiques invitent à ménager la France de Macron en alliance d’intérêts égoïstes avec Talon contre les peuples africains, béninois notamment. Comment combattre conséquemment l’auteur d’un crime, Talon en l’occurrence tout en caressant dans le sens des poils le commanditaire et allié qui ne s’en cache pas ? N’est -ce pas se rendre complice et lâche en se réfugiant dans un silence N’est-ce pas cautionner, consciemment ou inconsciemment au maintien du système qui fait le malheur des peuples africains, singulièrement de l’Afrique francophone dont le Bénin ?

   Il est à souhaiter que les Béninois qui aspirent à un avenir meilleur pour notre pays et son peuple se départissent de tout complexe et sortent du confort que leur offre le statut d’intellectuels formés à l’école française, pour se monter de dignes héritiers des riches leçons que nous ont léguées nos Héros nationaux, Béhanzin, Bio Guerra et Kaba notamment./.

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CHRIS YAPI ALERTE : KIDNAPPING D’ÉTAT SOULÈVE DES QUESTIONS INQUIÉTANTES 

Le cyberactiviste ivoirien Souleymane GBAGBO KONÉ a fait l’objet d’un enlèvement violent en France par un commando, lourdement armé et cagoulé la police de Macron et en rétention à Paris. Cela s’est passé au 33, Avenue Émile Zola à Villeneuve Saint-Georges dans le Val de Marne, le mercredi 26 février 2025 en soirée. Il s’agit d’une opération de type mafieux. L’activiste ivoirien Souleymane Gbagbo Koné, pro-Laurent Gbagbo notoire est un pourfendeur du régime dictatorial d’Alassane OUATARA.

Plusieurs questions se posent au regard des conditions d’arrestation de Koné Gbagbo :

- La France de Macron sombre-t-elle définitivement dans l’arbitraire et la répression des opposants africains ?

- La France s’est-elle muée en relais policier des dictateurs africains ? Un bras armé des régimes africains ?

- Une répression généralisée sous couvert des décisions administratives est-il à redouter ?

- La France, toujours une terre d’asile ou une république bananière au service des dictateurs africains ?

- Danger pour toutes les diasporas en France, journalistes, lanceurs d’alerte et opposants aux pouvoirs dictatoriaux ?

ÉCHO DE LA DIASPORA BÉNINOISE Numéro 6 du 15 Février 2025

ÉDITORIAL

La diaspora béninoise d’Europe avait appelé à manifester ce jour, samedi 15 février 2025, devant l’ambassade du Bénin à Paris. Elle a un trop plein de raisons pour le faire. En effet, en plus des problèmes endémiques, politiques, économiques et sociaux, s’est ajouté depuis 2019, celui de l’insécurité maintenant généralisée, avec ses lots de morts, de blessés et son pic du 08 janvier 2025 qui a vu une trentaine de nos soldats, nos frères, nos fils, nos parents et amis, massacrés. Indignée et en colère, la diaspora voulait rendre hommage aux enfants morts pour la Patrie, apporter son soutien aux forces de défenses et de sécurité en lutte contre le terrorisme importé sur notre territoire et pour exiger le départ des troupes françaises et étrangères avec qui il est arrivé sur notre sol. La mobilisation de ses membres ainsi que des organisations progressistes et panafricaines allait bon train. Mais, pour des “raisons administratives”, le rendez-vous a été reporté, in extremis, au 1er mars 2025. Même lieu, même heure. C’est donc à la prochaine fois.

Interdiction de manifestations pacifiques répétées, le pouvoir de Talon pousse le peuple à la légitime défense

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ORGANISATION POUR LA DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DES PEUPLES (ODHP)

Interdiction de manifestations pacifiques répétées, le pouvoir de Talon pousse le peuple à la légitime défense.

Il est signalé à nouveau de nombreuses mesures d’interdictions de manifestations pacifiques à travers le pays par des Maires et des Commissaires de police. On nous parle des cas à d’Abomey-Calavi (ce 09 janvier 2025), Malanville, Ouaké, etc.

Dans de nombreuses publications, l’ODHP n’a cessé de dénoncer les atteintes graves aux libertés protégées (Droit à la vie, libertés d’expression, de réunion, de manifestation, de presse, de cortège, de croyance et de non croyance, liberté de conscience, etc.) En conséquence, elle n’a pas cessé d’appeler les plus hautes autorités, à commencer par le Chef de l’Etat Patrice Talon, Premier magistrat et garant du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales à prendre les mesures nécessaires pour que les violateurs des libertés et autres tortionnaires des paisibles citoyens soient sanctionnés à la mesure de leurs forfaits.

HALTE À LA RÉPRESSION DE LA JEUNESSE DÉMOCRATIQUE ET PATRIOTIQUE !

HALTE AUX VIOLATIONS DES DROITS ET LIBERTÉS ; DES DROITS D’OPINION, DE S’ASSOCIER ET DE SE RÉUNIR LIBREMENT AU BÉNIN !

La dégradation des droits de l’Homme se poursuit toujours au Bénin sous le pouvoir de la Rupture. Et chaque jour apporte son lot. C’est le cas maintenant de la jeunesse démocratique et patriotique qui, depuis sa mobilisation pour la défense de la Patrie en danger, essuie particulièrement les foudres de la répression du pouvoir.

Ainsi, après les arrestations et l’emprisonnement de GNAMMI Parfait et de SALAOU Razak pour avoir organisé un meeting en soutien aux Forces de Défense et de la Sécurité, contre les terroristes et leurs complices et pour le départ des troupes étrangères et françaises du Bénin, le CCDB apprend que d’autres jeunes, pour les mêmes raisons, subissent le même sort et le même traitement.