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Rapport du Bureau Exécutif du CCDB à l’AG du 06 février 2011
Le 15 septembre 2008, une crise financière éclate en affectant essentiellement les pays industrialisés. Cette crise qui s'inscrit dans le prolongement d'une série de crises, marque l’entrée dans une ère nouvelle parce que les peuples, ébahis, découvrent que la puissance de l’Amérique repose essentiellement sur une méga-industrie de la dette, laquelle repose elle-même sur un prodigieux échafaudage. Le fait qu'elle ait débuté aux Etats-Unis, l'épicentre du système capitaliste mondial et qu'elle perdure est un signe de gravité et de la profondeur de celle-ci. Il suffit de jeter un coup d'œil sur ses ravages autour de soi pour s'en convaincre. Face à l'effondrement économique qui s'ensuit, et la disparition en douceur annoncée des Etats- Unis en tant que superpuissance mondiale, les perspectives d'une guerre à l'échelle internationale s'intensifient. Historiquement, les périodes de déclin impérial et de crises économiques sont marquées par la guerre et une violence accrue. La chute des grands empires européens a été stigmatisée par les première et seconde guerres mondiales et par la grande dépression qui a eu lieu entre les deux guerres. Mais dans le même temps, les ravages de tous ordre notamment au plan humain et social, induisent chez les peuples au moins une résistance voire des révoltes et des révolutions. La révolution d'octobre 1917 en est une brillante illustration. Il se fait que ces dernières années des luttes de plus en plus importantes se développent et se multiplient de par le monde. Aucun continent n'est épargné. Mais de façon plus spectaculaire, un certains nombre de révolutions viennent d'éclater sur le continent africain, révolutions qu'il faut savoir apprécier la signification et en déterminer les enjeux pour les peuples. C'est d'autant plus important pour le continent que la ruée actuelle de toutes les puissances impérialistes dans leurs rivalités pour le contrôle des ressources énergétiques et minières, le prédispose comme le lieu d’expérimentation des prochaines guerres.
Après la contre révolution de 1989 contre les peuples, assistons- nous aujourd'hui à l'éveil des peuples et à leur revanche contre le système capitaliste mondial ? Souvenez-vous, après la chute du "Mur de Berlin" le philosophe américain francis Fukuyama n'a t-il pas annoncé la fin de l'histoire ? Sachant que c'est les peuples qui font l'histoire, un individu fut il un philosophe américain peut il décréter sa fin ? Les peuples ne sont ils pas entrain de mettre fin à la "fin de l'histoire de Fukuyama"? En tout cas c'est notre hypothèse. Il appartient aux peuples d'y donner une réponse pratique. Exprimé autrement: la contre révolution de 1989 a t- elle épuisé toutes ses ressources aujourd'hui pour permettre aux peuples de se libérer pour leur émancipation?
Dans le développement qui va suivre et qui abordera l’analyse des situations nationale, africaine et au plan international, nous essayerons d’apporter quelques éléments de réponse à toutes ces questions.
Analyse de la situation nationale.
Ce qui fait l’actualité au Bénin aujourd’hui, c’est incontestablement la préparation des prochaines élections présidentielles dont l’importance des enjeux n’échappe à personne. En effet d’un coté nous avons à faire à un président qui s’est avéré un imposteur qui s’est faufilé au pouvoir en trompant la vigilance populaire, s’y accroche et promet de mettre le pays à feu et à sang si les choses devaient lui échapper. De l’autre un peuple qui initie un processus d’émancipation dont les premiers actes ont été posés en décembre1989 et en attente de parfaire l’œuvre entamée maintenant et tout de suite sans échéance et ce face à un pouvoir liberticide, mafieux, incapable d’écouter et de satisfaire les revendications des travailleurs et des masses laborieuse. Entre les deux la haute bourgeoisie non au pouvoir, qui a déjà montré au peuple du bénin ce dont il est capable et frustré dans le partage du gâteau de l’état néocolonial, s’organise à sa manière dans l’espoir de gagner les élections sans grandes illusions.