POPULAIRES
N° 23 Nelle Série du 27 novembre 2010
Directeur de Publication : Hounkpati C. CAPO
Rédacteur en Chef : Jean Kokou ZOUNON
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Les Travailleurs et les Peuples du Bénin s’éveillent pour leur émancipation
SOMMAIRE
1. - Editorial pp. 1
2. - Appel du FDD aux forces vives de la Nation pp. 2-4
3. - Motion de destitution du Préfet NOUATIN pp. 4
4. - Arrêtés du nouveau Préfet Jules AMOUSSOUGA pp. 5-6
5. - Adresse du nouveau Préfet aux Hommes en armes du Zou pp. 7
6. - Formation de CLDD et de CDD par secteur pp.6-9
7. - Bravo Enseignants du Supérieur! pp. 15
8. - Motions de grèves FESYNTRA-Finances & CSTB pp. 14-15 & 17
EDITORIAL : Les Travailleurs et les Peuples du Bénin sont en œuvre révolutionnaire !
Le 29 septembre 2010, en proie à la douleur de la disparition d’un être cher et indignée par le montage grossier de l’exhumation d’un corps à Womè-Akangon présenté comme celui de Pierre Urbain DANGNIVO, la population de Sè et de ses environs s’est soulevée contre le pouvoir tyrannique et assassin de Boni YAYI. Dès le petit matin, des groupes organisés barricadent l’entrée et la sortie de la ville en interdisant l’entrée à tout passant et, en particulier, aux autorités gouvernementales, mettent en déroute le Préfet du Mono-Couffo, COWE Corentin. Aux cris de « YAYI Boni, menteur ! YAYI Boni, assassin ! Nous voulons notre fils DANGNIVO Urbain Pierre vivant ! ». Ce mouvement insurrectionnel s’est répété des jours après avec la participation active des populations des communes voisines, à savoir Athiémè et Comé.
Le jeudi 07 octobre 2010, dans une marche gigantesque, les populations d’Abomey ont destitué le Préfet félon et liberticide des départements du Zou et des Collines, celui-là même qui a envoyé des policiers bastonner les élèves-instituteurs, Armand Maurice NOUATIN. Et fait significatif, elles procèdent à son remplacement par Jules T. AMOUSSOUGA. Celui-ci, sans tarder dans l’exercice de ses fonctions, prend une série d’arrêtés préfectoraux de mise en œuvre de mesures libératrices et populaires telles que la suppression des Nouveaux Programmes d’Enseignement (NPE) et l’instauration sur le territoire des Zou-Collines de l’instruction en langues maternelles...
Si on ajoute à cela, les soulèvements de la population de Sémè contre le Chef d’Arrondissement vomi, la poursuite du mouvement au Ministère des Finances, la destitution du maire voleur et escroc d’Adjohoun, ADOUNSIBA Gérard, toutes les manifestations des travailleurs de la Santé, du CBRST, de la SONEB, etc., le tableau est exaltant : les travailleurs et les peuples du Bénin sont en œuvre révolutionnaire. Les travailleurs et les peuples du Bénin forgent ainsi une nouvelle légalité. Dans ce contexte, l’appel du Front de Défense de la Démocratie créé le 13 octobre 2010 est un encouragement à poursuivre le combat émancipateur, « un vibrant appel :
1. à notre peuple afin qu’il soit constitué partout des Comités Locaux de Défense de la Démocratie (CLDD) qui, puisant dans notre longue et riche tradition de luttes héroïques, devront travailler quotidiennement à barrer la route à l’arbitraire, à la confiscation et à l’exercice personnel du pouvoir, au pillage et aux bradages de nos ressources nationales.
2. à la jeunesse afin qu’elle prenne la mesure de la gravité de la situation actuelle et se batte de toutes ses forces pour conserver les libertés démocratiques qu’elle a héritées de ses aînés. .. »
Les travailleurs et les peuples du Bénin sont à pied d’œuvre. Mais, comme M. Jourdain (dans la pièce de Molière, « le Bourgeois gentilhomme ») qui fait depuis 50 ans de la prose sans le savoir, les travailleurs et les peuples du Bénin font déjà la révolution sans en avoir conscience. Nous leur disons « Bravo ! Poursuivez sur cette voie ! ». Et nous gagnerons ! Nous allons conquérir le Ciel.
Ainsi,
« De mille feux dorés dans le matin
Le soleil de la justice
Dissipera les sombres furtives de la nuit
Un jour... un jour, un jour ».
La Rédaction
La tâche de l’heure : Chasser Boni YAYI
Naissance du Front de Défense de la Démocratie
APPEL AUX FORCES VIVES DE LA NATION
Le Bénin va mal. La situation est catastrophique à tous points de vue. Le pays est au bord du gouffre.
Sur le plan politique, la démocratie chèrement acquise subit de graves revers. Les libertés sont constamment menacées ou muselées. Les manifestations de protestation de militants d’organisations sociales, syndicales ou politiques pour exprimer leur désapprobation de la gestion du pouvoir d’Etat sont interdites du Sud au Nord. Les manifestants sont parfois sauvagement maltraités. Les derniers exemples sont celui des Elèves-instituteurs des Ecoles normales et celui auquel nous avons assisté hier mardi 12 Octobre 2010, organisé par les Organisations de Défense des Droits Humains. En revanche, de colossaux moyens logistiques et financiers sont mis en œuvre pour orchestrer de folkloriques marches de soutien au régime, des sorties médiatiques de mauvais goût, des meetings à la gloire et à la réélection de celui-là même, qui nous a promis le « changement ».
La liberté de presse est bafouée. Même la presse étrangère est victime de la politique de tyrannie et d’exclusion du régime. Tant la volonté de caporalisation totale des médias par le pouvoir est manifeste. Le droit de grève est sous le coup de la confiscation. Mais cela se heurte à la résistance opiniâtre des travailleurs. Le fonctionnement des institutions de l’Etat laisse à désirer. La justice ne sait même plus, où elle en est. Le pays est mal gouverné.
Sur le plan économique, la gestion hasardeuse du régime du changement a conduit tous les secteurs d’activités à la ruine. Les voyants économiques sont au rouge vif. Les marchandises ont du mal à se réaliser et la mévente se généralise. La désorientation n’a jamais autant frappé les activités portuaires. Les sociétés d’Etat et autres propriétés publiques meubles ou immeubles sont systématiquement bradées au profit d’étrangers, de dignitaires, de proches ou amis du régime. Les opérateurs économiques ne savent plus quel Dieu implorer pour le remboursement des dettes publiques intérieures. Dans le même temps, ils sont traqués d’un côté par le fisc, de l’autre par les créanciers et les unités économiques se ferment par dizaines. La tendance générale au niveau des investisseurs étrangers est à la méfiance vis-à-vis de notre économie. Pourtant, le pays mérite un meilleur sort et en a les ressources.
Sur le plan social, du fait de la situation brossée plus haut, la misère s’aggrave. La mendicité prend des proportions inquiétantes. Le trafic des enfants s’accentue. Le banditisme est rampant. L’insécurité s’accroît et menace dangereusement la stabilité politique. Les soi-disant réalisations socio-économiques du régime ne sont en réalité que des occasions pour Boni YAYI et ses complices de s’en mettre plein les poches pendant que le pays s’enfonce dans un endettement sans précédent. De larges couches sociales tombent dans la déchéance totale. Pire, le dialogue social avec le monde du travail a été abandonné au profit d’une succession de ruses manœuvrières contre-productives. L’heure est grave.
Le doute et l’incertitude du lendemain hantent les populations. Personne n’en croit ses yeux pour le niveau de corruption atteint par ce régime. Nul n’a mémoire d’un tel hit parade de scandales politico-financiers à répétition dans notre pays : affaire recettes d’escorte de véhicules d’occasion, avion présidentiel, CEN-SAD, SONAPRA, machines agricoles, ICC-Services et consorts, etc. La distribution prodigale sans précédent d’argent dans nos villes et campagnes par Boni YAYI à des fins corruptrices et électoralistes entretient la morale perverse du gain facile, opposée au juste précepte selon lequel le travail est la source durable de richesse.
Jamais la gestion de ressources humaines n’a été aussi calamiteuse. Le régime est rompu dans l’art d’opposer cadres et frères de mêmes localités du nord au sud, pour semer la discorde et la division en leur sein pour ses intérêts propres. Cela sape la paix sociale et la cohésion nationale, bases fondamentales du développement économique et social. Le recours incessant à l’achat de conscience et le débauchage effréné font partie des traits caractéristiques du régime de Boni YAYI. On aura tout vu : tout change, c’est vrai, mais hélas, de mal en pis.
La solution que le régime du changement a trouvé à cette situation, c’est la propagande et la manipulation tous azimuts, le renforcement de la répression, les menaces d’arrestations, les plus grossiers montages pour tromper le Peuple, la savante instillation de la peur, le refus de s’occuper des problèmes réels du pays.
L’un des problèmes réel du pays aujourd’hui, c’est la confection d’une Liste Electorale Permanente Informatisée (LEPI), fiable et non la poursuite à pas forcée d’une honteuse mascarade, que seuls ceux qui en profitent au plan pécuniaire comprennent. Personne ne comprend en effet, qu’en défit des inondations et de la détresse de l’immense majorité des populations de l’Ouémé et du Plateau, malgré le fait que les populations de ces départements doivent vaquer en cette période-ci, à leurs activités agricoles de la petite saison, malgré la défection des équipements mis en place, contre l’avis de la plupart des autorités locales (Maires, Conseillers, etc.), Yayi Boni et ses sbires forcent le processus, au risque de spolier les citoyens de leurs légitimes droits à se faire enregistrer.
La politique de l’autruche ne saurait durer plus longtemps. Nous ne pouvons laisser quelques aventuriers conduire notre la Terre de nos aïeux et notre Peuple dans le gouffre. C’est pourquoi, les organisations signataires du présent appel, exigent
1- Que le Président BONI YAYI et son Gouvernement arrêtent immédiatement leur propension à provoquer inutilement le peuple travailleur, les forces sociales et politiques, créant, ce faisant, des tensions inutiles et préjudiciables à la paix et à l'Unité Nationale. Nous voulons que chacun sache que les tensions actuelles sont directement créées à des fins inavouées, par le Président BONI YAYI lui même et ses sbires, afin de terroriser notre peuple et lui imposer un type de gouvernance que nous avons récusé depuis l'historique Conférence des Forces Vives de la Nation de février 1990.
2- Que le Président BONI YAYI et son Gouvernement cessent dès maintenant de poser des entraves aux libertés publiques et à leur pleine et entière jouissance par tous les citoyens. Il s'agit ici que le Président BONI YAYI garantisse conformément à la Constitution et à son serment, la liberté de chacun et de tous, de se réunir, de manifester, d'adopter la religion de son choix. Il s'agit aussi de manière spécifique que le libre et équitable accès à la Télévision Nationale de service public, devienne un impératif.
3- Que le Président BONI YAYI abandonne définitivement son rêve de pouvoir caporaliser toutes les Institutions de la République, de bâillonner toutes les forces sociales et politiques, d'instrumentaliser des dispositions telles que la réalisation du RENA et de la LEPI dans le seul et unique but d'être réélu en 2011, y compris contre la volonté populaire.
4- Que le Président BONI YAYI et son Gouvernement mettent désormais un point d'honneur à rendre compte de la gestion des finances publiques conformément aux textes de la République.
- Nous voulons savoir lequel des budgets est cours d'exécution pour l'exercice 2010 ;
- Nous voulons savoir le montant et l'utilisation faites des recettes relatives à l'activité d'importation des véhicules d'occasion;
- Nous voulons enfin un audit exhaustif du trésor public.
Pour faire aboutir toutes ces exigences, qui relèvent d'une œuvre de salubrité publique, et de salut national, les forces politiques, les syndicats, les organisations de la société civile, ont décidé de se constituer ce jour mercredi 13 Octobre 2010 en un Front de Défense de la Démocratie (FDD). Il s'agit donc du plus large rassemblement de toutes les forces sociales et politiques que notre pays ait jamais connu en vue de restaurer un Bénin debout, libre, fier, riche de sa diversité et ancré dans la démocratie, l'Etat de droit et le pluralisme politique.
Le développement de notre pays, la satisfaction des besoins de notre peuple travailleur et la restauration de l'espoir pour la jeunesse en dépendent.
Voilà pourquoi, le FDD lance un vibrant appel :
1. à notre peuple, afin qu'il soit constitué partout des Comités Locaux de Défense de la Démocratie (CLDD) qui, puisant dans notre longue et riche tradition de luttes héroïques, devront travailler quotidiennement, à barrer la route à l'arbitraire, à la confiscation et à l'exercice personnel du pouvoir, au pillage et aux bradages de nos ressources nationales.
a. à la jeunesse afin qu'elle prenne la mesure de la gravité de la situation actuelle et se batte, de toutes ses forces, pour conserver les libertés démocratiques qu'elle a héritées de ses ainés
2. à l'Armée, aux forces de sécurités publiques et à tous les agents de l'État qu'ils doivent tenir comme bréviaire les dispositions de l'Article 19 de notre Constitution qui stipule que:
<< Tout individu, tout agent de l'Etat qui se rendrait coupable d'acte de torture, de sévices ou traitements cruels, inhumains ou dégradants dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions, soit de sa propre initiative, soit sur instruction, sera puni conformément à la loi.
Tout individu, tout agent de l'Etat est délié du devoir d'obéissance lorsque l'ordre reçu constitue une atteinte grave et manifeste au respect des droits de l'homme et des libertés publiques.>>
Notre Peuple ne capitulera pas !
Non, à la confiscation des libertés !
Libérez Dangnivo !
Vive le Bénin debout, libre et fier !
Vive la Démocratie !
Fait à Cotonou, le 13 Octobre 201O
Ont signé :
CSTB CSA Bénin CGTB
Gaston K. AZOUA Dieudonné LOKOSSOU Pascal D. TODJINOU
COSI FESYNTRA-Finances ODHP
Léandre SAGBO Laurent METONGNON Gustave ANATO
FORS LEPI NEP MIXALODO PCB
Joël ATAYI GUEDEGBE Bouraïma MALEHOSSOU Fidèle QUENUM
L’Union fait la Nation Coalition ABT 2011 G13
Antoine IDJI KOLAWOLE Dr J. A. ODJO Saka FIKARA
MOTION DE DESTITUTION DU PREFET DES ZOU-COLLINES
Le Bénin est aujourd’hui confronté à un défi : soit continuer de végéter sous la domination française et autre en plongeant son agonie, soit se libérer de cette domination et se projeter dans la modernité.
Certaines personnes qui n’aiment pas trop les mouvements protestataires, jouant aux philosophes sages, disent souvent : « le bruit ne fait pas du bien et le bien ne fait pas du bruit ». Que le bruit ne fasse pas du bien et le bien ne fasse pas du bruit, cela est vrai dans certaines circonstances. Les cérémonies ruineuses en sont une illustration. Le bruit est dommageable pour la santé de l’individu et de la société en général, pour la quiétude des hommes. Le bruit est un élément de pollution et la réglementation le réduit et le contrôle pour le bien de la société. Mais, que l’assertion citée plus haut soit aussi fausse dans beaucoup de situations, la vie nous l’enseigne abondamment.
Commençons par ce qui ressort de l’observation de la nature et de la société !
Les éclairs, les grondements du tonnerre et les premières manifestations du vent ne donnent-ils pas l’alerte aux hommes et aux animaux pour qu’ils se mettent à l’abri pendant un ouragan ? Dans la rue, le bruit du klaxon d’une voiture ne nous permet-il pas, en cédant le passage, d’éviter un accident ? Le bruit du téléphone dérange certes parfois ; mais, comme le klaxon, n’est-il pas fondamentalement conçu pour faire du bien ?
La marche de toute la démocratie révolutionnaire de ce jeudi 07 octobre 2010 est un bon bruit pour en découdre avec le pouvoir moribond de Boni YAYI et son pouvoir décentralisé dans les départements Zou-Collines.
- Considérant la dispersion des élèves maîtres normaliens le 21 septembre 2010 par les forces de l’ordre ;
- Considérant l’interdiction de la marche organisée par le Comité National des Elèves Maîtres Normaliens le jeudi 30 septembre 2010 ;
- Vu le bâillonnement des libertés démocratiques et syndicales chèrement acquises aux prix de hautes luttes ;
Les populations des Départements Zou-Collines, répondant à la marche d’aujourd’hui, 07 octobre 2010 :
1.- protestent contre le bâillonnement des libertés démocratiques et syndicales.
2.- condamnent et fustigent l’attitude du Préfet par rapport aux revendications des travailleurs et des peuples.
3.- proclament la destitution du Préfet NOUATIN Armand et élisent AMOUSSOUGA T. Jules en qualité de Préfet des Départements du Zou et des Collines.
4.- exigent la démission du gouvernement de Boni YAYI et son remplacement par le G R P.
5.- soutiennent les travailleurs et les peuples dans leurs luttes émancipatrices.
Abomey, le jeudi 07 octobre 2010
Les participants à la marche
ARRÊTES PREFECTORAUX
REPUBLIQUE DU BENIN
DEPARTEMENTS ZOU-COLLINES
ARRETE PREFECTORAL PORTANT AUTONOMIE DES VILLAGES ET QUARTIERS DE VILLE
Arrêté N° ANNEE 2010-001/D-ZC/SP
Le Préfet : Président de la Coordination Départementale des Comités du Zou et des Collines
- Vu que les villages et quartiers de ville constituent les premières entités où les citoyens du Bénin font leur expérience de vie démocratique à travers diverses structures ;
- Vu le dossier-programme adopté par le Forum des Forums le 14 septembre 2006 notamment le projet de loi sur l’autonomie administrative locale transmis par les soins de Feu Pascal FANTODJI au Chef de l’Etat Boni YAYI et aux députés du Bénin ;
- Vu la motion de destitution en date du 07 octobre 2010 du Préfet Armand Maurice NOUATIN et son remplacement par l’élection de Jules T. AMOUSSOUGA ;
ARRETE
Article 1er : Les villages et quartiers de ville sont érigés en entités administratives locales autonomes sur toute l’étendue du territoire des départements du Zou et des Collines.
Article 2 : Les organes dirigeants de ces entités autonomes sont élus au suffrage universel direct.
Article 3 : Le présent arrêté qui abroge toutes dispositions antérieures contraires prend effet à compter de sa date de signature et sera publié partout où besoin sera.
Agbomè, le 08 octobre 2010
Jules T. AMOUSSOUGA
++++
REPUBLIQUE DU BENIN
DEPARTEMENTS ZOU-COLLINES
ARRETE PREFECTORAL PORTANT SUPPRESSION DES NOUVEAUX
PROGRAMMES D’ENSEIGNEMENT
Arrêté N° ANNEE 2010-002/D-ZC/SP
Le Préfet : Président de la Coordination Départementale des Comités du Zou et des Collines
- Vu le rejet des Nouveaux Programmes d’Enseignement (NPE) par les travailleurs et les peuples du Bénin ;
- Vu le dossier-programme adopté par le Forum des Forums le 14 septembre 2006 notamment le projet de loi sur l’alphabétisation et l’instruction ayant rapport avec le sujet transmis par les soins de Feu Pascal FANTODJI au Chef de l’Etat Boni YAYI et aux députés du Bénin ;
- Vu l’urgence d’arrêter l’assassinat de l’esprit des enfants du Bénin ;
- Vu la motion de destitution en date du 07 octobre 2010 du Préfet Armand Maurice NOUATIN et son remplacement par l’élection de Jules T. AMOUSSOUGA ;
ARRETE
Article 1er : Les Nouveaux Programmes d’Enseignement sons supprimés sur toute l’étendue du territoire des départements du Zou et des Collines.
Article 2 : Il est restauré l’ancien programme intermédiaire (Programme de 1992) pour une période de trois ans au bout de laquelle débutera l’instruction publique dans les langues maternelles sans exclusive.
Article 3 : Il est décidé dès ce jour l’instruction des adultes en leurs langues maternelles sans exclusive.
Article 4 : Les chefs d’établissements primaires, secondaires et universitaires et tous les enseignants sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’application stricte du présent arrêté qui abroge toutes dispositions antérieures contraires.
Article 5 : Le présent arrêté prend effet à compter de sa date de signature et sera publié partout où besoin sera.
Agbomè, le 08 octobre 2010
Jules T. AMOUSSOUGA
++++
REPUBLIQUE DU BENIN
DEPARTEMENTS ZOU-COLLINES
ARRETE PREFECTORAL PORTANT INTEGRATION DES CLINIQUES DES
TRADITHERAPEUTES EN TANT QUE CENTRE
DE SANTE OFFICIEL
N° ANNEE 2010-003/D-ZC/SP
Le Préfet : Président de la Coordination Départementale des Comités du Zou et des Collines
- Vu la prise en charge massive des malades par les cliniques des tradithérapeutes en République du Bénin notamment dans les départements du Zou et des Collines ;
- Vu le dossier-programme adopté par le Forum des Forums le 14 septembre 2006 notamment le projet de loi sur la reconnaissance des cliniques des tradithérapeutes comme partie intégrante de la médecine légale au Bénin transmis par les soins de Feu Pascal FANTODJI au Chef de l’Etat Boni YAYI et aux députés du Bénin ;
- Vu la motion de destitution en date du 07 octobre 2010 du Préfet Armand Maurice NOUATIN et son remplacement par l’élection de Jules T. AMOUSSOUGA ;
ARRETE
Article 1er : Les cliniques des tradithérapeutes sont reconnues comme des centres légaux de santé publique sur toute l’étendue du territoire des départements du Zou et des collines.
Article 2 : Les autorités chargées de la Santé dans les départements du Zou et des Collines (DDS, chefs Centres Communaux de Santé, etc.) sont chargées, chacune en ce qui la concerne, de l’application sans faille du présent arrêté.
Article 3 : Le présent arrêté qui abroge toutes dispositions antérieures contraires prend effet à compter de sa date de signature et sera publié partout où besoin sera.
Agbomè, le 08 octobre 2010
Jules T. AMOUSSOUGA
REPUBLIQUE DU BENIN
DEPARTEMENTS ZOU-COLLINES
ARRETE PREFECTORAL PORTANT ELECTION ET REVOCABILITE
DES CHEFS D’ETABLISSEMENT SCOLAIRE
N° ANNEE 2010-004/D-ZC/SP
Le Préfet : Président de la Coordination Départementale des Comités du Zou et des Collines
Vu que les nominations des directeurs des établissements primaires et secondaires conduisent la plupart du temps à placer à la tête de ces établissements des hommes ou femmes répondant des directives extérieures, à l’encontre des intérêts de leurs collègues et de leurs administrés.
Vu que les principes démocratiques afférant à la gestion de la chose publique doivent constituer le fondement de toute responsabilité notamment dans le domaine scolaire ;
Vu la motion de destitution en date du 07 octobre 2010 du Préfet Armand Maurice NOUATIN et son remplacement par l’élection de Jules T. AMOUSSOUGA ;
ARRETE
Article 1er : Les directeurs d’écoles primaires, les chefs d’établissements secondaires (Directeurs, censeurs, surveillants généraux) sont élus et révocables à tout instant sur toute l’étendue du territoire des départements du Zou et des Collines.
Article 2 : Les autorités à tous les niveaux de l’enseignement dans les départements du Zou et des Collines sont chargées, chacune en ce qui la concerne, de l’application du présent arrêté qui prend effet à compter de sa date de signature.
Article 3 : Le présent arrêté sera publié partout où besoin sera.
REPUBLIQUE DU BENIN
DEPARTEMENTS ZOU-COLLINES
LE PREFET : PRESIDENT DE LA COORDINATION DEPARTEMENTALE
DES COMITES DU ZOU ET DES COLLINES
AUX
OFFICIERS, SOUS-OFFICIERS, HOMMES DE RANG, GENDARMES ET POLICIERS DES DEPARTEMENTS DU ZOU ET DES COLLINES
Mesdames et Messieurs en Armes,
Vous avez une mission républicaine et démocratique, celle d’assurer la protection des hommes et des biens et, en particulier, le respect des libertés publiques pour lesquelles nos peuples ont beaucoup souffert.
Les derniers événements consistant en une atteinte aux personnes physiques et aux libertés élémentaires ont montré à quel point les forces de l’ordre pouvaient être instrumentalisées au profit du pouvoir fasciste local incarné par le Sieur Armand Maurice NOUATIN. Celui-ci dénoncé et conspiré par l’opinion publique a déclaré honteusement n’être pas commanditaire d’un tel acte barbare. C’est dire que les donneurs d’ordre dans l’ombre, quand ça se complique, n’hésitent pas à vous livrer à la vindicte populaire.
Mesdames et Messieurs en Armes,
L’article 19 de la Constitution béninoise dit que « tout individu, tout agent de l’Etat qui se rendrait coupable d’actes de tortures, de sévices ou traitements cruels, inhumains ou dégradants dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions, soit de sa propre initiative, soit sur instruction, sera puni conformément à la loi.
Tout individu, tout agent de l’Etat est délié du devoir d’obéissance, lorsque l’ordre reçu constitue lune atteinte grave et manifeste au respect des droits de l’homme et des libertés publiques ».
C’est dire que chaque individu en armes, que ce soit sur ordre ou de sa propre initiative, répondra personnellement des actes qu’il pose.
Je vous invite donc à vous associer aux mouvements populaires qui réhabilitent l’homme et non à vous agripper à la défense d’un pouvoir fasciste en décrépitude.
Salutations patriotiques.
Agbomè, le 08 octobre 2010
Jules T. AMOUSSOUGA
FéSEN/CSTB-ZOU
Abomey, le 14 octobre 2010
ADRESSE AUX ENSEIGNANTS DU ZOU
Camarades Enseignants et Enseignantes,
La Fédération des Syndicats de l’Education Nationale/Section du Zou vous salue.
Elle comprend votre colère pour la sauvegarde des libertés syndicales chèrement acquises ainsi que votre sens de respect de la dignité de l’enseignant. Vous vous enflammez car des enseignants ont été torturés, bastonnés, bafoués dans leur droit de manifester et ceux humains.
Que nous soyons prêts à en découdre avec le bourreau des enseignants, le Préfet NOUATIN Armand Maurice à Abomey, est une révolte légitime. Mais, nous devons rester éveillés et vigilants car la maison syndicale chez nous n’est pas saine. Car comment comprendre que le mardi 12 octobre 2010 après 19 heures, des syndicalistes soient allés chez les tortionnaires des collègues sans se référer aux autres avec qui un partenariat de lutte se noue ? Comment interpréter le fait qu’un syndicaliste qui sait que le mercredi 13 octobre 2010 à 17 heures, il devait être en concertation avec les autres SG puisse encore fixer un rendez-vous avec le Préfet rejeté, à cette même heure ?
Que peut suggérer un comportement de négociateurs avec le commanditaire des sales œuvres du 30 septembre 2010 sans deux signataires sur trois des avis d’appel à la manifestation du 14 octobre 2010 ?
Que sont allés chercher DOSSOU Marcel, ANAGONOU Joseph et la troupe à leur suite chez le préfet NOUATIN le mercredi 13 octobre de 17 heures jusqu’à la tombée de la nuit en l’absence des autres alors qu’ils devaient être ensemble pour amender les déclarations de la manifestation du jeudi 14 octobre 2010 ?
Ces actes de syndicalistes qui suscitent des questions doivent aiguiser votre sens syndical à l’éveil permanent.
Il faut rester debout, les yeux ouverts pour que nos luttes ne soient ni des luttes négociées ni des matchs amicaux.
Vigilance syndicale oblige !
Vive les libertés syndicales
Le Secrétaire Départemental de la FéSEN/ZOU
Yves ZINSOU
ADRESSE DU COMITE LOCAL (ABOMEY) DE DEFENSE DE LA DEMOCRATIE
Béninois, Béninoises, fils et filles d’Abomey, notre pays vit des jours difficiles. Oui, au Bénin, chez, nous ça va mal, très mal. Seuls, les sourds, les aveugles peuvent dire ou soutenir le contraire.
Notre démocratie est en péril et on n’a pas besoin d’aller loin pour le prouver : les libertés sont menacées.
Ici même, à Abomey, bien des cas l’illustrent :
- Le Président HOUNGBEDJI Adrien a été interdit d’accès à sa maison maternelle et les lieux ont été militarisés depuis Zogbodomey.
- C’est ici à Abomey qu’une séance d’éclaircissement sur l’affaire ICC-Services voulue par le groupe ABT a été troublée.
- C’est encore ici que dans le cadre de la lutte du comité des normaliens, des citoyens ont été interpellés le 21 septembre 2010 par la police.
- Une fois encore ici et ce pour la première fois sous le renouveau, des enseignants autorisés pour une marche ont été assommés, violentés et gardés à vue par la police sur instruction du Préfet NOUATIN Maurice Armand.
- Toujours ici à Abomey, le Préfet bourreau des enseignants a arrangé une marche avec certains partenaires sociaux le 14 octobre donnant un coup de poignard dans le dos des vrais torturés.
Hors d’Abomey, des choses très lugubres sont enregistrées. DANGNIVO Pierre Urbain est porté disparu depuis le mois d’août 2010. Sur cette affaire, le gouvernement dit de changement fait des soubresauts fébriles et étranges : on dit aux parents du disparu de ne pas crier, on interdit de ne pas manifester sur l’affaire DANGNIVO !
Le 12 octobre, les travailleurs ont été interdits d’accès à la Bourse du Travail, leur maison. LLes lieux furent fortement militarisés. Peut-on interdire à quelqu’un de ne pas entrer dans sa maison ? Pourtant, c’est fait ici chez nous au Bénin sous le règne de YAYI Boni, le trop célèbre Docteur !
Dans le même temps, le pouvoir et ses d amis, tous les jours que Dieu fait, sont à l’origine des manifestations tronquées à la gloire du régime. On a même orchestré une marche de certaines femmes dites amazones à Abomey le jeudi 28 octobre puis les pauvres, pour de petits sous et tee-shirts, ont marché. Quelle horreur ! Quelle profanation de la mémoire des dignes, braves et héroïques amazones de notre cité historique ? Non ! Il faut arrêter le scandale.
C’est depuis le 05 octobre 2010 qu’un ministre de l’Etat de changement a promis le châtiment au Préfet NOUATIN et ses bras exécutants. Mais, à quoi avons-nous assisté jusque-là ? Le silence plat. Non, leur mutisme ! Ce mutisme est cynique et intrigant !
Ici et ailleurs, les populations sont victimes de braquages ! Cela et les autres cas ne constituent pas de menaces. Non, ceux qui nous gouvernent et leurs amis ne voie pas ces choses là. Ce qu’ils voient bien ténébreusement, c’est lune obscure LEPI taillée sur mesure qui suscite des controverses.
Aujourd’hui, ayons le courage de dire que le pays va bien mal !
C’est pour cela que le Comité Local de Défense de la Démocratie de la Commune d’Abomey (CLDD-Abomey) soutient le Front de Défense de la Démocratie (FDD) national dans sa vision d’éclairage de la nation et dans ses actions pour que la jeunesse et les travailleurs prennent la mesure de la situation actuelle et se battent pour conserver les libertés démocratiques.
Notre ville dit :
- Non à la profanation de la mémoire de ses amazones et de ses rois !
- Non à la confiscation des libertés !
- Halte aux actions liberticides de NOUATIN Maurice Armand !
- Non aux marches arrangées, tronquées !
Abomey, le 04 novembre 2010
ONT SIGNE
Pour
CSTB CSA PCB FORS LEPI
Yves H. M. ZINSOU CODJIA D. Q. Claude GBAGUIDI A. René Dah ADJOLOHOUN Jean-Claude
Union fait la Nation COSI ODHP NEP-MIXALODO
H. S. ADIMOU Remy AGOMADJE AGOUNDO Vital FIDEMATIN LINSOSTO Delphin
FORMATIONS DE CLDD & DE CDD PAR SECTEUR
FEDERATION DES SYNDICATS DES TRAVAILLEURS DU MINISTERE DESS FINANCES
(FESYNTRA-Finances)
MOTION DE SOUTIEN AU BUREAU EXECUTIF ET FORMATION DU CfDD
L’Assemblée Générale des travailleurs du Ministère chargé de l’Economie et des Finances, réunie le lundi 18 octobre 2010 à la salle de conférence de la Direction Générale des Impôts et des Domaines sur convocation du Bureau de la FESYNTRA-Finances,
- Après avoir écouté le rapport du Bureau à propos des derniers aspects des luttes engagées pour l’éclatement de la vérité à propos de la disparition de leur collègue Pierre Urbain DANGNIVO depuis le 17 août 2010 et non encore retrouvé ;
- Après avoir pris connaissance du contenu de l’appel lancé par toutes les forces démocratiques engagées dans le combat pour la restauration et le développement de la démocratie dans notre pays, démocratie et libertés quotidiennement attaquées par le pouvoir en place jusqu’à l’envoi des chars contre des manifestants pacifiques et l’occupation de la Bourse du Travail par des hommes en armes ;
- Considérant les nombreuses tracasseries arbitraires encourues par les travailleurs du ministère dans les dossiers de scandales (CEN-SAD) pendant que les véritables responsables étaient libres ;
- Considérant les nominations arbitraires de DG imposés parfois par les armes (cas de la Douane) contre la volonté ouvertement exprimée par les travailleurs ;
- Considérant le rôle éminent et la responsabilité particulière des travailleurs du ministère chargé des finances dans la lutte contre le pillage et la dilapidation des ressources financières de notre pays ;
- Se rappelant de la participation active et engagée des travailleurs du ministère chargé des Finances aux luttes pour les libertés et le contrôle par les travailleurs de la gestion du bien public contre le pouvoir autocratique du PRPB dans le cadre de leur Comité d’Action (CAFP) d’alors ;
L’Assemblée Générale
1- Félicite et soutient le Bureau de la FESYNTRA-Finances pour toutes les actions entreprises dans les luttes engagées depuis la disparition encore non élucidée de Pierre Urbain DANGNIVO ;
2- Condamne toutes les menaces et intimidations faites contre les responsables du Bureau et notamment contre le Secrétaire Fédéral , Laurent METONGNON ;
3- Adhère à l’appel lancé par l’union des forces démocratiques dans le cadre du Front pour la Défense de la Démocratie ;
4- Décide, en réponse à cet appel, de constituer au Ministère le Comité des Finances pour la Défense de la Démocratie (CfDD) ;
5- Appelle les travailleurs à constituer dans leur direction respective tant au niveau central que régional et local les ramifications de CfDD ;
6- Invite ces travailleurs à participer dans leur quartier de résidence et/ou d’origine à la mise en place et à l’animation des Comités Locaux de Défense de la Démocratie pour l’avènement dans notre pays d’un pouvoir des travailleurs et des peuples.
Fait à Cotonou, le 18 octobre 2010
L’Assemblée Générale des Travailleurs de la FESYNTRA-Finances
DECISION
1-Considérant l’importance des questions de sécurité et des libertés en tant que questions sacrées et non négociables ;
2- Considérant l’affaire DANGNIVO et sa gestion scandaleuse par le Gouvernement de Boni YAYI qui y est allé en escalade avec un point culminant le 12 octobre 2010 où il a abattu une répression terrible sur les travailleurs en dispersant leur marche pacifique au moyen d’un grand déploiement des forces armées et des machines de guerre ;
3- Considérant que cette dispersion de marche pacifique et l’interdiction de manifestation qui l’a précédée constituent toutes les deux une violation des droits de l’homme et de nos libertés chèrement acquises ;
4-Considérant la création du Front pour la Défense de la Démocratie(FDD) comme initiative issue des organisations et forces démocratiques en réplique à la tentative de mise aux enfers desdites libertés par le Gouvernement de Boni YAYI ;
1- Considérant que le Gouvernement de Boni YAYI n’est pas à ses premières armes ; plutôt en 2009, il a réprimé sauvagement les mouvements de grève des travailleurs par des défalcations arbitraires des salaires et des primes ;
2- Considérant que l’administration de Boni YAYI érige en méthode de gestion du pays la mauvaise gouvernance dont les illustrations sont, entre autres, le népotisme, le régionalisme, la politisation, la fraude, le pillage, la malversation, le bradage des sociétés d’Etat et la déréglementation de l’emploi ;
3- Considérant l’orientation et les directives contenues dans l’appel du FDD ;
Les travailleurs des Ministères
- De l’Energie et de l’Eau et
- Des Recherches Pétrolières et Minières,
Réunis en Assemblée Générale ce jour, 21 octobre 2010, décident :
a) De mettre en place le Comité de Défense de la Démocratie des secteurs de l’Energie, de l’Eau et des Mines ;
b) De mettre en place sans délai les structures de ramification dudit Comité dans les Directions Techniques et Sociétés d’Etat sous tutelle ;
c) De « travailler quotidiennement à barrer la route à l’arbitraire, à la confiscation et à l’exercice personnel du pouvoir, au pillage et au bradage de nos ressources » naturelles ;
d) D’aider à la mise en place des Comités Locaux pour la Défense de la Démocratie (CLDD) dans leur quartier de résidence et dans leurs régions d’origine.
Fait à Cotonou, le 21 octobre 2010
Pour l’Assemblée Générale,
Ont signé
Jérôme O. NOMA Karim AMINOU Félix ELEGBEDE Damien DJIHOUAN
Pour le SYNTRACMEE/CSTB Pour ABT Pour le MADEP/UN Pour le PRD/UN
COMMUNIQUE FINAL
Au regard des derniers développements de la situation sociopolitique au Bénin, les travailleurs du secteur de développement Rural dans leurs larges composantes, cadres, militants et sympathisants des organisations aussi bien syndicales que celles des Droits de l’Homme et celles politiques, ont tenu ce jour, mardi 26 octobre 2010, une assemblée générale de mobilisation en vue de la sauvegarde de la démocratie, des libertés syndicales et politiques gravement en danger.
L’Assemblée Générale a mis en relief les nombreux assauts contre les libertés (notamment en 2008, 2009, 2010) ainsi que les nombreux scandales qui émaillent tant au niveau national que sectoriel le régime du « changement » et qui ont noms : CEN-SAD, Avion Présidentiel, ICC-Services, Affaire Pierre Urbain DANGNIVO, Programme Pilote de Mécanisation Agricole (PPMA) Recensement National de l’Agriculture (RNA), Programme de Diversification Agricole par la Valorisation des Vallées (PDAVV).
Les travailleurs, quelle que soit leur appartenance syndicale ou politique, sont d’autant plus fondés à veiller sur les libertés comme à la prunelle de leurs yeux, que :
-les tentatives de confiscation des libertés sont en général intimement liées à la déprédation des ressources publiques, aux razzias et aux scandales politico-financiers.
-les victimes désignées de la catastrophe subséquente sont toujours les travailleurs et ceux du MAEP qui ont payé un lourd tribut en 1993 et en 1998 à travers les départs ciblés d’Agents de la Fonction Publique, ne peuvent pas avoir la mémoire courte.
L’Assemblée Générale, en réaffirmant son attachement à la défense constante des libertés dans leur expression la plus large, partout où celles-ci sont compromises ou sont en voie de l’être,
- Se déclare solidaire :
* des luttes multiformes que mènent depuis plus de deux mois le SYNTRACEF, la FESYNTRA-Finances et des Confédérations syndicales pour que soit retrouvé vivant et indemne le Camarade Pierre Urbain DANGNIVO.
* de la mise en place au niveau national d’un creuset large, le Front de Défense de la Démocratie (FDD), en réponse aux assauts répétés du pouvoir dit du Changement contre les libertés démocratiques et syndicales.
- Félicite tous les acteurs notamment l’initiatrice de la marche courageuse empêchée du 12 octobre 2010 contre l’arrêté d’interdiction SOUNTON : l’Organisation pour la Défense des Droits de l’Homme et des Peuples (ODHP).
- Lance un appel vibrant à tous les Acteurs (Salariés, Organisations Professionnelles Agricoles, Groupements Féminins, etc.) dudit secteur afin qu’ils s’organisent pour la défense conséquente des libertés et de leur mieux-être.
- A décidé de mettre en place pour le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche et séance tenante, un Comité Sectoriel pour la Défense de la Démocratie et des Libertés (CsDDL/MAEP), ouvert à tous travailleurs soucieux d’y contribuer et qui se compose comme suit :
LISTE DES MEMBRES DU COMITE SECTORIEL POUR LA DEFENSE DE LA DEMOCRATIE ET DES LIBERTES
1- SEDJRO Moïse 2- LOGBADOHOSSOU Aurélien 3- EHOUHOUE Paul 4- AHOUANDJINOU Ulrich 5- SANGNIDJO Anicet 6- AHOUIGBAMEY Flavien 7- DEGBELO Marcus 8- AGBESSI Roger 9- DANSOU Geoffroy
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10- AGUEH Mouftaou 11- TCHAKO Geneviève 12- OUENDO Patricia 13- MENSAH Laurent Luc 14- SEGLA IROKO Emmanuel 15- HOUEMAVO Irène 16- AKPLOGAN Eugénie 17- ALINSATO Paul
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- Exige de la part des autorités du MAEP :
* d’amples explications sur la gestion du PPMA, du PDAVV et du RNA
* le remplacement rapide du matériel informatique du RNA indûment ramassé pour d’autres destinations
* la reconnaissance sans délai du droit des Travailleurs à élire et révoquer leurs responsables administratifs (DG, DT, etc.)
* l’amélioration des conditions de travail et de vie des Travailleurs (rétablissement de la Prime d’exception de motivation et le paiement des autres primes, reclassement rapide des Agents, reversement des Agents Contractuels)
* l’instruction dans nos langues maternelles en appui à la vulgarisation agricole et à la démocratisation du secteur rural.
A bas la tyrannie !
Vive le Comité Sectoriel de l’Agriculture pour la défense de la Démocratie !
Fait à Cotonou, le 26 octobre 2010
L’Assemblée Générale
PROCLAMATION DU COMITE COMMUNAL DE LOKOSSA DE DEFENSE DE LA DEMOCRATIE
COMMUNIQUE FINAL
Depuis quelques années, le vaillant peuple béninois est soumis aux multiples difficultés en rapport aux catastrophes naturelles notamment les récentes inondations. C’est dans ces conditions déjà éprouvantes que le gouvernement de YAYI choisit délibérément de sacrifier le peuple béninois pour des intérêts égoïstes. Avec le gouvernement de YAYI :
- la démocratie chèrement acquisse subit de graves revers ;
- le pays est mal gouverné ;
- l’insécurité s’accroît de jour en jour ;
- de larges couches tombent dans la déchéance sans précédant ;
- le doute et l’incertitude du lendemain hantent les populations ;
- la souillure morale pour endormir le peuple est organisée ;
- les enlèvements et tentatives d’assassinat refont surface ;
- la mise en péril de la paix et de la concorde est planifiée par des divisions de familles, de chefferies royales, de corps social de travailleurs et de croyants, etc. ;
- les scandales politico-financiers de multiplient de jour en jour en affaires de :
- la confection des listes électorales sur fond de tromperies, de falsifications et de fraudes est soutenue par les visées belliqueuses de l’Union Européenne (U E) ;
- les travailleurs et les peuples se dressent en armée contre de tel désastre.
C’est face à ce constat que des organisations ci-après CSTB, CSA, CGTB, COSI, FESYNTRA-Finances, ODHP, FORS LEPI, NEP-MIXALODO, PCB, l’Union fait la Nation, Coalition ABT 2011 et G13 se sont constituées le mercredi 13 octobre 2010 à la Bourse du Travail en Front de Défense de la Démocratie (FDD) pour sauver la patrie.
Conscients de la nécessité d’assurer le relais du FDD, les responsables locaux des organisations signataires CSTB, CSA, ODHP, PCB, UN, ABT 2011 élargis à ceux de la jeunesse chrétienne évangéliste, RAD, MUR, UDECORA, UNSEB et de l’INIREF se sont réunis le mercredi 20 octobre 2010 au Complexe Scolaire de Guinkomey pour apprécier l’appel du FDD. Après analyse de la situation, les différents responsables sont unanimes sur la nécessité d’un Comité Local pour la Défense de la Démocratie de la Commune de Lokossa (CLDD) pour exiger :
1- les libertés complètes et la démocratie au peuple
2- l’arrêt immédiat de la LEPI de fraude et de honte
3- le gouvernement des travailleurs et des peuples.
Pour conduire les luttes pour ces revendications, le CLDD est dirigé par :
Président : SODJI Thomas Koffi (CSTB)
Vice-président : WADAGNI Nestor (UN)
Trésorier : NOUDEHOU M. Camille (ABT 2011)
Secrétaire Général : DOSSOU TCHOUBA Pierre (ODHP)
Secrétaire Général Adjoint : NOUKPOAKOU N. Jean (CSA)
Premier Organisateur DONOU Jean (PCB)
Deuxième Organisateur : METO Codjo (PCB)
Le CLDD reste ouvert à toutes organisations patriotiques qui sentent la nécessité de s’impliquer dans le combat pour la liberté.
Luttons pour la démocratie au peuple !
Luttons pour la sauvegarde de la Patrie !
Luttons pour un gouvernement des travailleurs et des peuples !
Nous vaincrons.
Fait à Lokossa, le 20 octobre 2010
Ont signé
CSTB CSA ODHP
Thomas K. SODJI N. Jean NOUKPOAKOU Pierre DOSSOU TCHOUBA
PCB UN ABT 2011
Jean DONOU Nestor WADAGNI M. Camille NOUDEHOU
Jeunesse chrétienne évangéliste RAD MUR
Victor SESSI Théodore DOSSOU S. Ignace DATO
UDECORA UNSEB INIREF
Théophile AKOUEDJINOUDE C. Wilfrid AHOKPE Charles AVONDJESSE
MOTIONS DE GREVE
FESYNTRA-FINANCES FESYNTRA-FINANCES
FEDERATION DES SYNDICATS DU MINISTERE CHARGE DES FINANCES
Cotonou, le 08 novembre 2010
A
Monsieur le Ministre du Travail
et de la Fonction Publique
Cotonou
N° 007/FESYNTRA-FINANCES/SGA
MOTION DE GREVE DE 24 HEURES
-Considérant que l’intégrité et la vie de la personne humaine sont sacrées et doivent être protégées par les pouvoirs publics ;
-Considérant la disparition restée mystérieuse de Pierre Urbain DANGNIVO, fonctionnaire de l’Etat, avec son véhicule depuis maintenant 87 jours et toujours sans trace ;
-Considérant les mensonges grossiers des autorités depuis l’annonce de la disparition de Pierre Urbain DANGNIVO ;
-Considérant notamment les déclarations mensongères ainsi que les propos prétendant indiquer des auteurs de l’enlèvement de Pierre Urbain DANGNIVO, déclarations et propos tenus par Messieurs Maxime HOUEDJISSI, Alexandre HOUNTONDJI et consorts, tous conseillers et soutiens du Chef de l’Etat ;
-Considérant la manière cynique et lugubre de l’annonce présumée de sa mort par le ministre de la justice à la famille ainsi que la mise en scène inhumaine de l’exhumation le lundi 27 septembre 2010 d’un cadavre non identifiable ;
-Considérant les déclarations contradictoires du Ministre et des autorités de la Justice d’une part et du Chef de l’Etat (avec l’Ambassadeur de France) de l’autre à propos du cadavre exhumé ;
-Considérant que le rapport de l’autopsie qui est encore sous le manteau permet déjà d’identifier le sexe, l’âge, la taille, les causses probables et la date du décès de la personne dont le corps est exhumé ;
-Considérant toutes les intimidations du pouvoir et de ses valets pour contraindre les travailleurs au silence afin de laisser le champ libre à tous abus et atteintes aux libertés chèrement acquises et faire passer en pertes et profits la vie de Pierre U. DANGNIVO ;
-Considérant les conclusions du conseil syndical du mardi 02 novembre et les décisions de l’Assemblée Générale du jeudi 04 novembre 2010 ;
-Considérant le mot d’ordre de l’appel du Front pour la Défense de la Démocratie (FDD) et des libertés, de lutter efficacement et « quotidiennement contre l’arbitraire, la confiscation et l’exercice personnel du pouvoir, contre le pillage et les bradages des ressources nationales » ;
-Considérant les conditions de vie et de travail des travailleurs du Ministère de l’Economie et des Finances et l’exigence de compte-rendu de la gestion des ressources affectées ou générées par les directions aux travailleurs ;
La FESYNTRA-FINANCES :
1- proteste contre toutes les intimidations du pouvoir et de ses valets pour contraindre les travailleurs au silence afin de laisser le champ libre à tous abus et atteintes aux libertés chèrement acquises et faire passer en pertes et profits la vie de Pierre U. DANGNIVO ;
2- déclare ne pas reconnaître le cadavre exhumé à Womey-Akangon le 27 septembre 2010 comme celui du disparu ;
3- rejette tout résultat de test sur un quelconque cadavre que l’on présenterait comme confirmant la mort de Pierre Urbain DANGNIVO ;
4- décide, par conséquent, d’une grève de 24 heures pour le jeudi 11 novembre 2010 pour exiger :
a) le retour de Pierre Urbain DANGNIVO vivant, sain et sauf,
b) l’audition par la Justice de Messieurs Alexandre HOUNTONDJI, Maxime HOUEDJISSI et des autres thuriféraires du régime qui, publiquement, ont parlé de sacrifice humain à l’approche des élections,
c) la découverte et le jugement des commanditaires et exécutants du crime d’enlèvement et de séquestration de Pierre Urbain DANGNIVO,
d) l’indexation des indices des travailleurs du ministère en charge des finances (coefficient de revalorisation du traitement indiciaire de 2 pour les catégories E, C, D et 1,75 pour les catégories B et A pour compter de janvier 2010),
e) la solution urgente et définitive à l’organisation des examens et concours professionnels avant le 30 novembre 2010,
f) la parution des décrets portant statut des comptables publics et leur cautionnement avant le 30 novembre 2010.
Tient le gouvernement responsable des déconvenues qui adviendraient suite à la non-prise en compte des présentes exigences.
Ont signé
Pour le SYDOB, Pour le SYNTRIB,
La Secrétaire Générale Le Secrétaire Général
Catherine EGOUNLETY Yves J. GNELE
Pour le SYNTRACEF, Pour le SYNATD,
Le Secrétaire Général Le Secrétaire Général
Laurent METONGNON Cecil O. de SOUZA
CSTB CSTB
FEDERATION DES SYNDICATS DE L’EDUCATION NATIONALE (FéSEN/CSTB)
04 BP 1012 Cotonou TEL : 97 47 67 72 / 90 95 72 11
BRAVO ENSEIGNANTS DU SUPERIEUR ! SEULE LA LUTTE A PAYE !
Les enseignants du supérieur viennent d’arracher l’application dans ses grandes lignes du Décret N° 2010-024 du 15 février 2010 portant statuts particuliers des corps des personnels enseignants des Universités Nationales du Bénin. Ainsi conformément à l’article 71 du Décret, les enseignants du supérieur ont vu leurs salaires augmenter en fin Octobre 2010 et effectivement payés dans les proportions suivantes :
Professeurs titulaires : leurs salaires multipliés par 3 ; Maîtres de Conférences : leurs salaires multipliés par 2,8 ; Maîtres-assistants et les enseignants du corps autonome des professeurs : par 2,5 ; Enseignants du corps autonome des professeurs-assistants : par 2 ; Assistants : par 1,5.
Trois des cinq arrêtés définis à l’article 72 ont été pris et appliqués à savoir :
-L’arrêté N° 390-C MERS/MTFP/MEF/DC/DGM/DRH du 13 Septembre 2010 portant Indemnité de logement avec respectivement : 150.000 par mois pour les Professeurs titulaires ; 140.000 par mois pour les Maîtres de Conférences ; 130.000 par mois pour les Maîtres-assistants et les enseignants du corps autonome des professeurs ; 100.000 francs par mois pour les enseignants du corps autonome des professeurs-assistants ; 100.000 francs par mois pour les Assistants.
-L’arrêté N° 391-C MERS/MTFP/MEF/DC/DGM/DRH du 13 Septembre 2010 portant Indemnité d’expertise avec respectivement : 75.000 par mois pour les Professeurs titulaires ; 65000 par mois pour les Maîtres de Conférences ; 50.000 par mois pour les Maîtres-assistants et les enseignants du corps autonome des professeurs ; 40.000 francs par mois pour les enseignants du corps autonome des professeurs-assistants ; 25.000 francs par mois pour les Assistants.
-L’arrêté N° 389-C MERS/MTFP/MEF/DC/DGM/DRH du 13 Septembre 2010 portant Indemnité de risque avec 25.000 par mois pour tous les enseignants du supérieur.
Nous disons aux professeurs d’université : « Bravo ! Seule la lutte paie ». Faut-il rappeler quelques-uns des jalons qui ont marqué cette lutte que l’on peut dire épique ? Face à la fermeté et à l’unité du mouvement enseignant : la manœuvre dilatoire du gouvernement pour noyer le mouvement avec le protocole du 04 février et la trêve décidée avec les responsables syndicaux sur le dos des enseignants, le refus de signature des arrêtés d’application que les enseignants ont levé avec la décision de l’Assemblée Générale du 09 Septembre 2010 du blocage des travaux de délibération et de proclamation des résultats académiques et de la reprise de la grève illimitée à partir du 14 Octobre 2010. C’est une victoire. Même s’il reste des points non réglés comme celui des retraités laissés pour la mort par le fameux décret du 15 février 2010 et qui, à l’image d’une Autorité académique comme le Pr KINIFFO Valère (qui vient de mourir) continuent de percevoir des pensions de l’ordre de 180.000 par mois.
Nous disons et répétons que si les enseignants du supérieur ont pu remporter cette victoire, c’est dû à la forme d’organisation adoptée qui est, l’Assemblée générale comme instance suprême de décision qui exerce son contrôle direct sur les responsables syndicaux qui ne sont que des mandataires. Sans l’institution d’une telle instance, le mouvement de grève des enseignants du supérieur n’aurait pas pu surmonter les embuches posées.
Alors nous disons aux Enseignants du supérieur : « Bravo ! Vous avez gagné ! Poursuivez sur les autres exigences tant matérielles que morales ; car il n’ ya pas que le salaire qui fait la dignité d’un professeur d’université. Il y a aussi et surtout l’orientation des enseignements et de la recherche, l’utilisation des produits formés et des résultats de recherche pour la satisfaction des besoins du peuple béninois et non des besoins étrangers.
Poursuivez donc le combat en vue de l’émancipation des peuples du Bénin !
Cotonou le 24 Novembre 2010.
La FéSEN/CSTB