Le FDD est le plus large regroupement des forces vives de la nation avec tous les grands partis du pays (la Coalition ABT2011, le G13, NEP MIXALODO, PCB, UN) , des plus grandes centrales syndicales du pays et de la société civile la plus représentative.
Le Bénin va mal. La situation est catastrophique à tous points de vue. Le pays est au bord du gouffre.
Sur le plan politique, la démocratie chèrement acquise subit de graves revers. Les libertés sont constamment menacées ou muselées. Les manifestations de protestation de militants d’organisations sociales, syndicales ou politiques pour exprimer leur désapprobation de la gestion du pouvoir d’Etat sont interdites du Sud au Nord. Les manifestants sont parfois sauvagement maltraités. Les derniers exemples sont celui des Elèves-instituteurs des Ecoles normales et celui auquel nous avons assisté hier mardi 12 Octobre 2010, organisé par les Organisations de Défense des Droits Humains. En revanche, de colossaux moyens logistiques et financiers sont mis en œuvre pour orchestrer de folkloriques marches de soutien au régime, des sorties médiatiques de mauvais goût, des meetings à la gloire et à la réélection de celui-là même, qui nous a promis le « changement ».
La liberté de presse est bafouée. Même la presse étrangère est victime de la politique de tyrannie et d’exclusion du régime. Tant la volonté de caporalisation totale des médias par le pouvoir est manifeste. Le droit de grève est sous le coup de la confiscation. Mais cela se heurte à la résistance opiniâtre des travailleurs. Le fonctionnement des institutions de l’Etat laisse à désirer. La justice ne sait même plus, où elle en est. Le pays est mal gouverné.
Sur le plan économique, la gestion hasardeuse du régime du changement a conduit tous les secteurs d’activités à la ruine. Les voyants économiques sont au rouge vif. Les marchandises ont du mal à se réaliser et la mévente se généralise. La désorientation n’a jamais autant frappé les activités portuaires. Les sociétés d’Etat et autres propriétés publiques meubles ou immeubles sont systématiquement bradées au profit d’étrangers, de dignitaires, de proches ou amis du régime. Les opérateurs économiques ne savent plus quel Dieu implorer pour le remboursement des dettes publiques intérieures. Dans le même temps, ils sont traqués d’un côté par le fisc, de l’autre par les créanciers et les unités économiques se ferment par dizaines. La tendance générale au niveau des investisseurs étrangers est à la méfiance vis-à-vis de notre économie. Pourtant, le pays mérite un meilleur sort et en a les ressources.
Sur le plan social, du fait de la situation brossée plus haut, la misère s’aggrave. La mendicité prend des proportions inquiétantes. Le trafic des enfants s’accentue. Le banditisme est rampant. L’insécurité s’accroît et menace dangereusement la stabilité politique. Les soi-disant réalisations socio-économiques du régime ne sont en réalité que des occasions pour Boni YAYI et ses complices de s’en mettre plein les poches pendant que le pays s’enfonce dans un endettement sans précédent. De larges couches sociales tombent dans la déchéance totale. Pire, le dialogue social avec le monde du travail a été abandonné au profit d’une succession de ruses manœuvrières contre-productives. L’heure est grave.
Le doute et l’incertitude du lendemain hantent les populations. Personne n’en croit ses yeux pour le niveau de corruption atteint par ce régime. Nul n’a mémoire d’un tel hit parade de scandales politico-financiers à répétition dans notre pays : affaire recettes d’escorte de véhicules d’occasion, avion présidentiel, CEN-SAD, SONAPRA, machines agricoles, ICC-Services et consorts, etc. La distribution prodigale sans précédent d’argent dans nos villes et campagnes par Boni YAYI à des fins corruptrices et électoralistes entretient la morale perverse du gain facile, opposée au juste précepte selon lequel le travail est la source durable de richesse.
Jamais la gestion de ressources humaines n’a été aussi calamiteuse. Le régime est rompu dans l’art d’opposer cadres et frères de mêmes localités du nord au sud, pour semer la discorde et la division en leur sein pour ses intérêts propres. Cela sape la paix sociale et la cohésion nationale, bases fondamentales du développement économique et social. Le recours incessant à l’achat de conscience et le débauchage effréné font partie des traits caractéristiques du régime de Boni YAYI. On aura tout vu : tout change, c’est vrai, mais hélas, de mal en pis.
La solution que le régime du changement a trouvé à cette situation, c’est la propagande et la manipulation tous azimuts, le renforcement de la répression, les menaces d’arrestations, les plus grossiers montages pour tromper le Peuple, la savante instillation de la peur, le refus de s’occuper des problèmes réels du pays.
L’un des problèmes réel du pays aujourd’hui, c’est la confection d’une Liste Electorale Permanente Informatisée (LEPI), fiable et non la poursuite à pas forcée d’une honteuse mascarade, que seuls ceux qui en profitent au plan pécuniaire comprennent. Personne ne comprend en effet, qu’en défit des inondations et de la détresse de l’immense majorité des populations de l’Ouémé et du Plateau, malgré le fait que les populations de ces départements doivent vaquer en cette période-ci, à leurs activités agricoles de la petite saison, malgré la défection des équipements mis en place, contre l’avis de la plupart des autorités locales (Maires, Conseillers, etc.), Yayi Boni et ses sbires forcent le processus, au risque de spolier les citoyens de leurs légitimes droits à se faire enregistrer.