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Analyse de la situation au plan continental

Analyse de la situation au plan continental.

 

Le moins qu’on puisse dire aujourd’hui, c’est que sur le continent africain, la tendance est à la révolte et à la révolution. Les peuples n’en peuvent plus et ne veulent plus vivre comme avant.

 

Ils n’acceptent plus la corruption, la répression policière, le manque de liberté, le chômage et l’ensauvagement de nos sociétés, l’impunité des crimes politiques, tellement le ressentiment populaire accumulé contre les régimes tyranniques et apatrides qui nous gouvernent a atteint des limites insupportables.

 

En décembre 2010, des révoltes éclatent en Tunisie mobilisant la jeunesse, les travailleurs et les intellectuels progressistes pour protester contre la faim, le chômage et le bâillonnement des libertés démocratiques. Et tout a explosé depuis qu’à Sidi Bouzi le 17 décembre 2010, le jeune diplômé Mohamed Bouazizi, en proie au désespoir, s’est immolé par le feu après qu’une policière ait séquestré les maigres légumes qu’il vendait pour subvenir dignement aux besoins de sa famille. A partir de là les choses sont allées très vite. Un mois seulement a suffit au peuple tunisien de poser l’acte historique : chasser le tyran du pouvoir par voie insurrectionnelle. Il vient de réaliser sa révolution démocratique bourgeoise. Ce n’est qu’une étape d’un long processus dont l’issue dépendra des rapports de force sur le terrain. Nous sommes heureux de constater que le peuple tunisien conduit avec une main de maître ce processus dans la mesure où il a déjà mis en échec plus d’un plan  notamment de l’impérialisme américain pour détourner la révolution de son chemin. Le Comité Culturel pour la Démocratie au Bénin Salue la révolution tunisienne comme une aide et un soutien précieux non seulement pour la révolution béninoise mais pour la révolution africaine et mondiale. Nous avons une pensée particulière pour le  PCOT (Parti communiste des ouvriers de Tunisie) dont le rôle dans le processus en cours est central et pour son porte parole Hamma Hammami qui deux jours avant la fuite du tyran a été arrêté par la police politique dans le cadre de la mise en application de menaces proférées par Benali dans son dernier discours.

 

L’onde de choc de la Révolution tunisienne a dépassé les frontières du pays. Tout se passe comme si les ressentiments populaires accumulés contre les tyrans qui nous gouvernent sont constitués de barils de poudre qui n’attendaient que l’étincelle pour exploser. La Tunisie a joué ce rôle de détonateur. Des voix nombreuses et remplies d’espoir s’élèvent d’un peu partout dans le monde pour saluer le courage et l’héroîsme du peuple tunisien. Après la Tunisie c’est l’Egypte qui s’embrase à son tour. Des soulèvements populaires sont enregistrés, au Yémen et en Algérie etc  etc.  C’est le cours normal des choses.

 

Mais avant les évènements de la Tunisie c’est la crise poste électorale ivoirienne qui retenait l’attention. Par exemple au Bénin, les populations suivent la situation en Côte d’voire comme ils suivent la situation nationale. Il en est ainsi à cause des velléités de Yayi Boni de s’accrocher au pouvoir et d’être tenté de faire comme Gbagbo qui est resté 10 ans au pouvoir sans élections. Cette crise a obligé les impérialistes anglo-saxons (Etats-Unis et Grande Bretagne) et européens (Français et Allemands) à montrer aux peuples africains leur arrogance et le visage hideux qui les ont toujours caractérisés. Mais en même temps, cela a permis l’élévation du niveau de l’anti impérialisme sur le continent. On ne sait pas à quel titre un président américain ou un président français en l’occurrence Nicolas Sarkozy va lancer un ultimatum à un président africain, Laurent Gbagbo lui intimant l’ordre de quitter le pouvoir dans un délai donné. S’adresse-t-il à un président d’un pays souverain ou à un protectorat ? Cherchez l’erreur.

 

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