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VI ème PLENUM DU COMITE CENTRAL ISSU DU VI ème Congrès DU PCB
DECLARATION
PEUPLE DU BENIN, LEVE-TOI POUR CONJURER LA CATASTROHPE QUI MENACE LA PATRIE !
Le Plénum du Comité Central du Parti Communiste du Bénin, réuni en sa session ordinaire le dimanche 29 Juin 2014 à Cotonou, s’est penché sur la situation nationale et à ce propos rend publique la déclaration suivante.
La situation politique de notre pays est d’une gravité extrême.
1°- Au plan social et politique : Le marasme a gagné tous les secteurs de la vie économique, politique, morale et sociale du pays. Les Béninois éprouvent de grandes difficultés pour subvenir à leurs besoins élémentaires (se nourrir, se soigner, se vêtir, disposer d’un toit et s’instruire). La mévente a gagné les marchés, faute de pouvoir d’achat pour les consommateurs ; la production nationale stagne, faute de soutien aux producteurs nationaux par les pouvoirs publics qui préfèrent déclarer la guerre aux opérateurs économiques nationaux au profit des étrangers. Une gestion scabreuse du bien public avec la multiplication des scandales, une école en ruine depuis la base jusqu’à l’université avec, outre le contenu des programmes, un déficit en corps enseignant, en infrastructures et au bout de la chaine le chômage pour la jeunesse. La corruption, la fraude, l’arbitraire et l’injustice règnent et se développent dans l’impunité totale. Les scandales politico-financiers s’égrènent tous les jours à longueur des journaux pendant que les auteurs, même identifiés, se la coulent douce et ne sont nullement inquiétés.
Dans le même temps les violations des libertés publiques sont répétées à longueur de journée dont entre autre la réduction des médias nationaux en caisses de propagande gouvernementale. La faillite de toutes les institutions de la République est totale. L’exemple de la Cour Constitutionnelle, une Cour croupion aux ordres du dictateur Yayi Boni est là pour l’illustrer. Le pouvoir dictatorial de YAYI Boni est rejeté de toutes parts. Depuis la vendeuse de glace ruinée par le délestage jusqu’à l’étudiant de l’université, l’élève des établissements scolaires sans enseignants ni matériels, l’enseignant-vacataire, le magistrat piétiné dans ses attributions, l’opérateur économique béninois accablé par la fiscalité et méprisé au profit des groupes étrangers, le paysan, ruiné pour la production cotonnière et réduit à la misère pour ses autres productions laissées sans soutien notable et sans écoulement etc. YAYI Boni a exacerbé par sa politique et ses déclarations les contradictions ethniques, tribales et régionales : les déclarations du genre ‘’je ferai venir les miens’’ faites par le Premier Magistrat le 1er Août 2012 ne peuvent rester sans conséquence sur la population. Car ne dit-on pas que la morale dominante est celle de la classe dominante ! Tout le monde en a marre et le départ de l’autocrate est vivement souhaité.
2°- Le dernier mouvement protestataire – avec comme au centre le mouvement de grève des travailleurs a révélé au monde le fossé qui sépare les travailleurs et l’ensemble du peuple de l’équipe au pouvoir, l’opposition irréconciliable entre la volonté populaire et le pouvoir autocratique de YAYI Boni. Il faut au plus tôt faire partir celui-ci de la tête de notre pays. C’est une question de survie pour notre peuple ; c’est une question de salubrité publique ; c’est une question de sauvegarde de la paix entre les peuples du Bénin.
3°- La LEPI YAYI-BAKO-DOSSOU est, un gros obstacle dressé sur la voie de l’expression de la souveraineté du peuple.
Tout le monde sait que le premier instrument par lequel on jauge le fonctionnement d’une démocratie véritable est la liste électorale. Depuis bientôt quatre ans, notre peuple est victime d’une haute escroquerie, d’une arnaque politique inacceptable en ce début du 21ème siècle. Il s’agit de la LEPI YAYI-BAKO. Notre peuple s’est opposé à maintes occasions à cette LEPI frauduleuse où même les institutions telles l’OIF ont dénoncé « 2,2 millions de personnes enregistrées en l’absence de tout document » ; autrement dit des personnes presque fictives. Aucune correction n’est possible avec une liste électorale inexistante. Et c’est à cette LEPI frauduleuse, c’est à cette arnaque que la Cour Constitutionnelle nous contraint de nous soumettre pour toutes les élections.
Autrement dit, elle nous impose le k-o permanent. C’est la fin de notre démocratie ; c’est la liquidation de tous les acquis de 1989 consacrés par la Constitution de 1990, c’est notre soumission totale à la dictature du pouvoir autocratique de YAYI Boni avec lui ou sans lui en 2016. Les échéances des élections communales et municipales sont passées depuis plus d’un an et les maires illégaux et illégitimes sont toujours en place. L’on ne sait si les élections législatives auront lieu à bonne date.
Le pays est dans l’impasse ; l’avenir est bloqué.
Le piège de la LEPI truquée aux mains du dictateur se referme ainsi sur le pays et n’offre au peuple en termes d’alternative électorale que le choix entre le dictateur et ses complices ouverts ou cachés, ou recourir à des actions autonomes des masses populaires pour se donner une liste électorale crédible.
L’on peut se rendre mieux compte aujourd’hui de la duperie de ceux-là qui annonçaient la fin de la fatalité et qui sont les acteurs de premier plan du drame que vit notre peuple.
Nous sommes à un défi redoutable : ou accepter le statut d’esclave à genoux, l’échine courbée devant le système de l’aventurier YAYI Boni ; ou nous relever comme un homme digne et faire face.
Le 6ème Plénum du Comité Central du Parti Communiste du Bénin déclare aux travailleurs et aux Peuples de Béhanzin, Bio Guerra, Kaba, Kpoyizoun, Toffa etc. ceci :
L’espoir n’est pas perdu. L’histoire de grands peuples se tisse avec des résurgences de drames profonds. Notre peuple a connu et vécu par le passé des drames pareils avec une autocratie lugubre. Notre peuple a pu s’en sortir en se prenant lui-même en charge et ce, grâce à la détermination de ses fils et filles qui ont su qu’il n’avait plus rien à attendre du pouvoir et de ses institutions en place. La situation actuelle pose ce défi devant le peuple.
Aujourd’hui, celui qui dit qu’on peut attendre quelque bien pour le peuple de la part du gouvernement de Yayi, de la Cour Constitutionnelle, de l’Assemblée Nationale, de la HAAC, (indépendamment de la bonne volonté de tel ou tel de leurs membres) se trompe ou trompe le peuple. On ne peut avoir une liste électorale transparente ni par l’Assemblée nationale, ni par la Cour Constitutionnelle. On ne peut avoir une lutte efficace contre la corruption, le régionalisme, le népotisme avec le système en place. S’en remettre à des institutions supranationales pour imposer un redressement de la situation chez soi ne fait que démontrer, au mieux, sa propre carence et sa caution aux diktats extérieurs.
Il n’y a plus rien d’autre à faire aujourd’hui, pour notre salut et notre dignité que de se lancer à la reconquête des libertés, de la souveraineté et de la bonne gouvernance. Il incombe comme en 1989-90 de se prendre en charge et de s’insurger. Il faut renverser le système d’arbitraire, de corruption, d’apatridie. On ne peut faire économie d’une véritable révolution.
Dès à présent, il faut :
1- Pour les libertés et la bonne gouvernance, s’organiser partout contre les auteurs des répressions arbitraires, de fraude et de corruption. Il faut destituer les dirigeants (DG, Directeurs, Chefs de projet, maires) corrompus et/ou fascistes et les remplacer par des personnes dignes de votre confiance ;
2- Pour des élections transparentes, se donner les voies et moyens pour l’établissement rapide et sans délai d’une liste électorale crédible, en dehors des institutions telles que le gouvernement de YAYI Boni, l’Assemblée Nationale et la Cour constitutionnelle, toutes aux mains de l’autocrate.
Comme toujours et comme par le passé, le Parti Communiste assumera sa responsabilité dans l’aide aux masses et la conduite de leurs luttes pour le renversement du système mafieux et pour la conquête du pouvoir par les travailleurs et les peuples à leur propre profit.
A BAS LE POUVOIR TYRANNIQUE DE BONI YAYI !
VIVE LE POUVOIR DES TRAVAILLEURS ET DES PEUPLES !
Cotonou, le 29 juin 2014
LE VIème PLENUM DU COMITE CENTRAL ISSU DU VIème CONGRES DU PCB
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