ORGANISATION POUR LA DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DES PEUPLES
(ODHP)
COMMUNIQUE
DURCISSEMENT DES CONDITIONS CARCERALES AUX DETENUS POLITIQUES A COTONOU ET MISERETE, LE PEUPLE EXIGE L’AMNISTIE GENERALE POUR LES DETENUS ET LES EXILES POLITIQUES
Depuis la veille et la fin des élections législatives de janvier 2023, les langues se délient à nouveau et l’on réclame de partout dans le pays la libération des détenus politiques qui demeurent encore en prison, le retour des exilés politiques et la fin des lois scélérates qui légalisent l’arbitraire et les violations des droits de l’homme dans notre pays.
L’ODHP se félicite de ce regain d’intérêt pour les libertés politiques et le sort des détenus politiques et des compatriotes poussés à l’exil. Cela d’autant qu’il vient renforcer son combat et celui du Comité de Soutien aux Détenus et Exilés politiques ainsi que des démocrates et patriotes qui n’ont jamais baissé les bras pour que cessent l’arbitraire, les assassinats politiques, les exécutions extrajudiciaires, bref l’impunité des crimes politiques dans notre pays.
Depuis quelques jours, il est fait état de la multiplication de mesures restrictives des droits de visite et des conditions de détention des détenus politiques Joël Aïvo et Réckya Madougou respectivement à la prison civile de Cotonou et à la prison civile d’Akpro-Missérété. Le 21 mars dernier, Me. Agbodjo, avocat de Rékya Madougou a été purement et simplement interdit de visite à cette dernière après de nombreuses provocations auparavant.
On savait que la torture et les persécutions de toutes sortes constituent le lot quotidien des violations des droits des prisonniers politiques (constitués essentiellement de jeunes gens) dans notre pays. A présent, le pouvoir passe à une vitesse supérieure dans la torture des détenus politiques au moment où le peuple, la diaspora combattante et les défenseurs des droits humains attendent qu’il fasse amende honorable en procédant à la prise d’une ordonnance présidentielle ou une loi d’amnistie pour la libération des détenus politiques et le retour des exilés politiques ainsi que les réparations dues aux victimes civiles et militaires, aux pupilles de la nation et aux régions entières assiégées et objet de violences inacceptables (Ouèssè, Savè, Kilibo, Kaboua, Tchaourou, Bantè, Kandi, Parakou, Cotonou, notamment).
L’ODHP dénonce et condamne les forfaits en cours contre Joël Aïvo, Reckya Madougou, les avocats et les autres détenus politiques et appelle le Gouvernement du Président Talon à mettre fin à la violation des droits des détenus politiques et mieux à prendre d’urgence une loi d’amnistie pour la libération des détenus politiques, le retour des exilés politiques et l’indemnisation des victimes. Pour le respect des aspirations minimales actuelles de notre peuple.
Cotonou, le 23 mars 2023
Le Président
Me. Aboubakar Baparapé
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