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CONVENTION PATRIOTIQUE DES FORCES DE GAUCHE (CPFG)
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COMMUNIQUE DE PRESSE
A PROPOS DU SIEGE DE DOMICILE DE Mr GASTON ZOSSOU ET DEL’INTERPELLATION DE Me ZACHARI SAMBAOU :
EN FINIR AVEC L’IMPUNITE DES AUTEURS ET COMMANDITAIRES DES VIOLATIONS DES LIBERTES PUBLIQUES AU BENIN
La commémoration du 53ème anniversaire de l’indépendance du pays a été marquée par deux faits :
1- l’isolement manifeste du pouvoir mafieux et dictatorial de Boni YAYI et
2- l’état de siège du domicile de Gaston Zossou ainsi que l’interpellation Me Zachari Sambaou.
Selon des interviews accordées par ces victimes et
publiées dans le journal " La Nouvelle Tribune" n° 2605 du 5 août 2013, Mr Gaston Zossou a été séquestré chez lui pendant plusieurs heures par une horde de dizaines de policiers et de gendarmes « sans aucune explication, aucune notification et sans indication d’aucune base légale ».
Quant à l’avocat Sambaou, il a été fouillé, conduit au commissariat central de Cotonou, interrogé, accusé de délit de trouble à l’ordre public avant d’être relâché.
Il s’agit là d’atteintes très graves, inadmissibles des droits des citoyens. On est revenu ouvertement comme en ces périodes lugubres du dictateur autocrate Mathieu Kérékou où une rumeur sur la base de la dénonciation d’un mouchard ou le port d’un "tract" vous conduit à la prison voire à la mort.
Si les luttes populaires contre le criminel Kérékou ont abouti en 1988-1989 à la conquête dans les rues des libertés que la Conférence a dû avaliser, on peut se rendre compte aujourd’hui que ces libertés ne sont pas du tout garanties au citoyen et au peuple. Et à la réflexion, la cause réside dans le fait que les auteurs et commanditaires des violations des libertés ne sont jamais punis.
En effet, la science juridique enseigne qu’un droit n’est garanti que s’il est justiciable devant les tribunaux, c’est-à-dire si les violateurs de ce droit sont poursuivis, jugés et sanctionnés. Ainsi en est-il par exemple du droit de propriété privée ou du droit à l’intégrité physique de la personne humaine. Toute déclaration de vol entraine l’ouverture d’une enquête et tout voleur est poursuivi et jugé ; il en est de même de toute atteinte à l’intégrité physique (coup et blessure, décès par accident ou autres..). Mais, au Bénin, l’interdiction d’une marche pacifique de protestation, la fermeture d’un journal d’opinion contraire au pouvoir, les tirs à balles réelles des troupes contre des citoyens ou manifestants non armés, les défalcations pour faits de grèves légitime et légale, l’interpellation pour délit d’opinion et d’expression, l’état de siège sur simple rumeur, toutes ces atteintes contre les libertés consacrées par la Constitution sont légion sans que les auteurs et commanditaires ne soient nullement inquiétés. Au plus, sur plainte des victimes et après des mois, la Cour constitutionnelle peut dire que « le préfet ou le commissaire a violé la Constitution » sans que le préfet et le commissaire ne soient démis de leur poste ni ne subissent aucune autre sanction.
Trop, c’est trop ! Cela ne peut pas continuer ainsi. On sait que le premier et principal responsable de ces crimes politiques, c’est Boni Yayi. Mais Boni Yayi ne gouverne pas seul. Il gouverne à l’aide et par l’intermédiaire de ministres, de conseillers, de DG d’entreprises et d’administrations publiques, d’officiers, de commissaires de polices, de magistrats à ordre, de recteurs et de chefs d’établissements publics, de maires, d’agents mouchards au sein des FCBE, de chefs religieux. Ce groupe ne dépassant pas un millier d’hommes et de femmes nommés et/ou payés par lui, exécute par conviction, intérêts égoïstes et ou par lâcheté, les ordres ouverts et secrets arbitraires du dictateur et font le malheur quotidien des millions de travailleurs, de jeunes et de citoyens.
Et ils s’exécutent avec d’autant de zèle qu’ils pensent qu’ils seront impunis ! Le jugement de l’ancien commissaire central de Cotonou qui avait, de façon arbitraire, interpellé et fait traduire en justice Me Lionel Agbo aurait fait au moins hésiter son remplaçant à interpeller Me Sambaou. La démission du commissaire de Parakou qui a assiégé le campus universitaire et fait tirer à balles réelles sur des étudiants aurait fait peur à la mise sous état de siège du domicile de Mr Gaston Zossou.
C’est pourquoi, La Convention Patriotique des Forces de Gauche appelle tous les démocrates à exiger la démission immédiate de son poste du commissaire central de Cotonou qui a interpellé Me Sambaou. De même, l’officier qui a conduit les troupes assiéger le domicile de Mr Gaston Zossou doit être interpellé et les commanditaires de cet état de siège poursuivis.
Cotonou, le 05 août 2013
Pour la Convention Patriotique des Forces de Gauche.
Le 1er Porte-Parole
Jean-Kokou ZOUNON