UNION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DES PARENTSD’ELEVES ET D’ETUDIANTS DU BENIN (UNAPEEB)
Enregistrée sous le n° 2004/0409 DEP-ATL-LITT/SG/SAG-Assoc du 15 septembre 2004, publiée au JORB, 115è Année n° 22 du 15 novembre 2004. 02 BP : 117 Porto-Novo Tél : (00229) 20 24 57 03 / 90 91 72 50 ; email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
COMMUNIQUE
A PROPOS DES MOUVEMENTS DES ETUDIANTS A PARAKOU
ON NE DOIT PAS TIRER A BALLES REELLES SUR NOS ENFANTS !
Les images que les écrans des télévisions nous ont offertes après les affrontements entre des hommes en armes et des étudiants sur le campus universitaire de Parakou sont choquantes, révoltantes et inacceptables. Des étudiants grièvement blessés par balles réelles !
Les reportages faits par les journaux sont écœurants et bouleversants pour les parents de ces enfants que nous sommes. En effet, tenez, sous le titre :
Au lendemain du vandalisme et de la fusillade à l’UP
Calme précaire hier sur le campus, les autorités rassurent
nous lisons sous la plume de Claude Urbain PLAGBETO :
Le responsable étudiant devait « …. se rendre après sur le campus où devrait se tenir une séance de négociation avec le directeur de COUS/P. La suite, c’est l’arrestation du président de l’UNEUP molesté par les policiers devant ses camarades et le vandalisme et la fusillade ont fait cinq blessés dans le camp des étudiants, des véhicules saccagés, des bureaux et des résidences attaqués par des étudiants surexcités. …. Quant au recteur Barthélémy Biao, il avance que les étudiants auteurs des violences seront traduits devant le conseil de discipline qui statuera sur leur sort et au plan externe, ils seront poursuivis pour destruction de biens publics. » (Dans La NationN° 5744 du mercredi 22mai 2013)
Le Recteur, les autorités à Parakou, le pouvoir et toute la presse à leur solde ne parlent que de vandalisme, de véhicules brûlés et d’amphi saccagés. Mais qui a provoqué tout cela ? Qui peut avoir fait appel aux policiers et militaires sur le campus si ce n’est le Recteur ! Qui a fait arrêter le président de l’ENEUP et l’a fait molester devant ses camarades ? C’est manifestement le Recteur BIAO qui a mis le feu aux poudres en violant les franchises universitaires, en faisant arrêter un étudiant sur le campus, en le faisant molester devant ses camarades.
Et ensuite, dans tous les cas qui a donné l’ordre de tirer à balles réelles sur nos étudiants. Les fusils et les balles achetés avec nos sous pour la défense du territoire doivent-ils être retournés contre nos enfants, contre notre peuple et son avenir ?
Les policiers et/ou militaires qui ont tiré à balles réelles sur les étudiants ne peuvent l’avoir fait que sur ordre. Et qui peut, dans ces conditions, donner l’ordre de tirer à balles réelles si ce n’est le Ministre de la défense qui se trouve être ici, le Président Boni YAYI ! One ne peut admettre un pouvoir et des autorités qui font tirer à balles réelles sur nos enfants.
Et le Recteur, qui est le premier à devoir répondre de la présence sur le campus universitaire des hommes en armes, méprise cinq vies d’étudiants en danger de mort face aux dégâts matériels déplorables et menace « que les étudiants auteurs des violences seront traduits devant le conseil de discipline qui statuera sur leur sort et au plan externe, ils seront poursuivis pour destruction de biens publics. »
C’est impensable ! C’est incroyable ! C’est inhumain ! C’est inacceptable !
Parents d’élèves et d’étudiants, Professeurs, Etudiants, tous autres usagers des universités, nous avons le droit et le devoir de nous organiser pour demander des comptes à tous ceux qui ont orchestré la fusillade sur le campus universitaire de Parakou le lundi 20 mai dernier quel que soit leur rang. Car trop, c’est trop !
NOUS N’ACCEPTERONS JAMAIS QUE L’ON TIRE A BALLES REELLES SUR NOS ENFANTS !
Fait à Cotonou, le 22 mai 2013
Pour le Bureau Exécutif National,
Le Président,
Paul K. KOUDOUKPO