EDITORIAL
Les peuples du Bénin et les travailleurs en particulier, vivent douloureusement une tragi-comédie montée et mise en scène par le gouvernement de Patrice TALON. Il s’agit de la fameuse “affaire CNSS/BIBE“ qui a conduit à l’audition et à la garde à vue, le vendredi 17 novembre 2017, du camarade Laurent METONGNON qu’une certaine presse traite de « bruyant syndicaliste ». Depuis le conseil des ministres qui a “découvert ce pot aux roses“, tout est mis en œuvre pour vilipender et tenter de déstabiliser cet ardent défenseur des libertés et de la bonne gouvernance.
Sentant venir le danger, ne serait que par le lynchage médiatique entretenu dans la période, les sept (07) confédérations et centrales syndicales du pays avaient pris une déclaration en date du 15 novembre 2017 après avoir écouté leurs trois (03) collègues envoyés au CA/CNSS. Elles mettaient déjà en garde contre les dérives éventuelles du pouvoir de TALON, vue la manière partisane et illégale dont le dossier se mettait en évidence. Elles dénonçaient aussi la menace contre la paix si la justice devrait être instrumentalisée dans cette affaire. Et cela n’a pas raté puisque après son audition à la BEF et à la surprise générale, (même des avocats), Laurent METONGNON est gardé à vue. La ruse et la rage sont apparues vertement, la CSTB est alors sortie aussi de ses gongs par une déclaration ce lundi 20 novembre pour expliquer en quoi tout ce montage est grossièrement politique, visant à terroriser toute velléité contestataire et exiger la libération immédiate du “Premier détenu politique de l’ère TALON“.
Ces deux (02) textes sont publiés in extenso dans ce numéro de VTB.
Ce lundi 20 novembre 2017 par une requête conjointe adressée au Ministre d’Etat, chargé du plan et du Développement, les Confédérations demandent la convocation en urgence d’une session extraordinaire de la Commission Nationale de Concertation et de Négociation Collectives Gouvernement/Centrales et Confédérations Syndicales. Le seul point proposé à l’ordre du jour est l’examen des différents cas de violation des libertés syndicales et d’expression.
Bonne initiative puisqu’elle permet de s’adresser au pouvoir autocratique et ruineux, de le mettre en garde et d’exiger la libération de METONGNON.
Mais assurément cela seul ne saurait suffire aujourd’hui. Avec la longue grève des agents de la santé, TALON a montré sa plus grande faiblesse : tant que vous parlez seulement et que vous n’exercez aucune pression sur lui, il n’a que cure de votre parole. Il faut agir donc : Et la première action attendue aujourd’hui, c’est une grève générale de protestation de 24 ou 48 heures pour dire Halte, ça suffit ! Après pourra suivre une grève générale de tous les secteurs d’activités jusqu’à satisfaction des revendications des travailleurs. C’est cela qui est attendu aujourd’hui de tous et maintenant !