Vous êtes ici : Accueil Avril 2014 3ème Rencontre de Concertation entre les Comités Départementaux de lutte
Le Président de la Convention Patriotique des Forces de Gauche
Premier Secrétaire du Parti Communiste du Bénin
Cotonou le 08 Avril 2014.
LETTRE OUVERTE
A
Monsieur Boni YAYI
Président de la République,
Monsieur Le Président,
C’est avec stupéfaction mêlée d’écœurement que j’ai observé tout le faste qui a été déployé ce week-end du 05 au 06 avril 2014 pour la célébration des trois ans de votre second Mandat en tant que Président de la République de ce pays, le Bénin, notre Patrie commune. Prières dans les mosquées, dans les églises, méga-concert des artistes au Stade de l’Amitié et des chansons panégyriques à votre gloire etc. Voilà le spectacle ahurissant que vous avez offert aux travailleurs, aux jeunes et femmes affamés de ce pays. Tout cela pendant que le pays est plongé dans le noir, que les affaires de l’industriel, des vendeuses d’eau glacée, des rebobineurs, des vendeurs de poissons congelés et autres camions frigorifiques font faillite faute d’énergie électrique, que les écoles restent fermées et que tous les jours, de milliers d’élèves prennent d’assaut les rues pour exiger de vous seulement le relèvement de deux individus et l’amélioration des conditions matérielles à leurs professeurs pour une année sauvée. Cela paraît surréaliste ! La question que tout citoyen honnête se pose est la suivante : « Qu’avez-vous fêté Mr le Président? » La faim qui tenaille les travailleurs et l’ensemble du peuple, le chômage de millions de jeunes de ce pays qui croupissent dans la misère et la déshérence, le délestage ou la paralysie de l’administration publique alors que cette date du 06 Avril 2014 marque aussi l’entrée dans le 4ème mois de grève générale des travailleurs du Bénin ? Je suis d’autant plus abasourdi de voir votre assurance et sérénité qui s’apparente au cynisme de Néron regardant Rome à laquelle il a mis le feu, brûler. Et vos déclarations faites à cette occasion ont renforcé à mon niveau ce sentiment lorsque vous conviez le peuple à «vivre d’espoir et d’espérance ; le Bénin émergent c’est pour bientôt »