FRONT POUR LE SURSAUT PATRIOTIQUE (FSP)

Cél : 97983565 / 97980179
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POINT DE PRESSE

Cotonou, Bourse du Travail, le 24 novembre 2017

 
A propos de mise sous mandat de dépôt de Laurent METONGNON :

Une grave attaque contre les libertés et la démocratie.

 

Mesdames et Messieurs les journalistes,

Camarades et chers amis,

 Hier, 23 novembre 2017, au palais de la justice de Cotonou, il s'est passé quelque chose des plus horribles, des plus révoltantes : la mise sous mandat de dépôt de Laurent METONGNON et de cinq autres anciens directeurs et administrateurs de la CNSS dans un dossier que tout le monde sait vide.

En effet, nous avons, au niveau du FSP, dans un point de presse le 18 novembre passé, donné des informations sur le contenu du dossier. Rien dans ce dossier n'a évolué dans le sens de conduire à une mise en prison de Laurent METONGNON. Au contraire. Il demeure toujours et seulement que le DG de la BIBE, Monsieur BOCCO Romain déclare avoir envoyé par personne interposée et sans décharge au camarade Laurent METONGNON successivement un million de FCFA, puis cinq cent mille, ensuite cinq cent mille, et enfin du champagne et cinq cent mille soit au total deux millions cinq cent mille et du champagne. Il s'ajoute maintenant que les personnes supposées intermédiaires ont pendant l'enquête préliminaire rejeté l'ignoble accusation de l'ex-DG de la BIBE et ne se sont pas dédit devant le procureur, Gilbert Ulrich TOGBONON.

Alors, il s'est dessiné deux camps : le premier, celui du pouvoir accusateur avec l'ex DG de la BIBE, Mr BOCCO Romain, et le second, celui des autres administrateurs et dirigeants de la CNSS. Mais curieusement, sur la seule base de la déclaration de Mr BOCCO Romain, le procureur TOGBONON choisit le camp du pouvoir de TALON et décide de mettre en prison Laurent METONGNON et tous les autres.

Toutes les observations et propositions des avocats ont été méprisées par le procureur qui agissait comme dans un plan tracé d'avance et qui était mis en œuvre depuis, par la garde à vue, les prolongations répétées, les perquisitions pour fabriquer d'éventuelles autres preuves, dans la mesure où il apparaît insensée d'aller perquisitionner en novembre 2017 pour découvrir les traces de dépenses de 2.500.000 frs CFa et du champagne qui auraient été envoyées par tranches dans la période de 2014 à 2016 !

Le pouvoir de Talon a peut-être pensé trouver des personnes à charge contre Laurent METONGNON et les autres co-accusés. Mais, tous les intermédiaires cités par Mr Romain BOCCO ont rejeté et récusé ses accusations. Alors la vacuité du dossier était plus que jamais établie.

Et pourtant le procureur TOGBONON a envoyé Laurent METONGNON ainsi que ses co-accusés en prison. Au lieu de fixer le procès à une date proche, il pousse la torture en mettant la date du procès au 19 décembre 2017. La mission est accomplie pour TALON et son pouvoir fasciste. La détention politique de Laurent METONGNON est ainsi prolongée.

Mais, ce qui a été mis en prison, hier jeudi 23 novembre 2017, ce n'est pas seulement Laurent METONGNON, c'est surtout le droit, ce sont les libertés conquises par le peuple.

Ce pouvoir des hommes d'affaires s'acharne contre la liberté d'entreprendre avec les redressements fiscaux sélectifs, l'exclusion du bénéfice des marchés publics et la traque contre les opérateurs économiques concurrents.

Le climat des affaires au Bénin est plus que jamais dégradé entrainant des licenciements économiques dans mains secteurs et augmentant le chômage aggravé par les privatisations sauvages et les liquidations des entreprises publiques.

Laurent METONGNON en prison, c'est la tentative de mise à mort de la liberté d'expression, de presse, de manifestation, la liberté de défendre les intérêts majeurs du peuple béninois. Laurent METONGNON mis en prison, c'est la tentative d'immolation d'une justice équitable au Bénin. C'est tout court, une agression manifeste contre  la Constitution du 11 décembre 1990.

Laurent METONGNON en prison, ce sont les scandales "machines agricoles, maria-gléta" et tous les crimes politiques et économiques commis par le clan au pouvoir que Patrice Talon et son procureur, Gilbert Togbonon tente d'enterrer.

Mais, mais ! ce faisant, avec ruse et rage, il montre aux Béninois et au monde qu'il ne connaît pas le Bénin, la terre de Béhanzin, de Bio Guéra, de Kaba, de tous les héros de notre liberté et de notre dignité.

Il pense éteindre le FSP, mais il a fait grandir le FSP et son combat dans le cœur et la tête de chaque Béninois. Il a montré la faillite de son pouvoir dictatorial. Il dresse plus que par le passé tout le peuple contre la dictature autocratique, mafieuse, népotiste. Il indique à tout le peuple que son pouvoir est devenu un danger public à écarter nécessairement.

Le FSP est alors plus aguerri, plus légitimé, plus présent sous chaque toit, dans chaque demeure populaire pour appeler à l'intensification des combats pour le tenue des Etats généraux du peuple en vue d'un gouvernement patriotique et de probité dans notre pays.

Alors le FSP dit :

A bas le pouvoir despotique, pilleur, accapareur, ruineux, mafieux et népotiste de Patrice TALON !

Peuple du Bénin  debout !

Cotonou, le 24 novembre 2017

Le Comité de Suivi du FSP

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