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FRONT DE REFUS DU BENIN-WAXALA
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CONFERENCE PUBLIQUE
Sur le thème : « Sauvons le Bénin à travers l’incontournable assise nationale : les Etats Généraux du peuple ».
ALLOCUTION LIMINAIRE
Mesdames et messieurs les responsables d’organisations démocratiques et patriotiques de jeunes, de travailleurs, des femmes, de la société civile
Distinguées Personnalités,Mesdames et messieurs
Camarades et amis,
Chers concitoyennes et concitoyens
Le 29 Octobre 2015 à la Bourse de travail, des hommes épris de paix et d’esprit pays Bénin, des Béninois animés d’un ardent patriotisme se sont réunis et ont mis sur pied le Front de Refus du Bénin Waxala.
Quels sont les éléments du diagnostic qui nous a conduits à cet acte ?
Le diagnostic établi à cette assise était que « l’heure est grave. Le Bénin traverse un moment difficile et délicat de son histoire. De quelque côté que l’on soit, que l’on soit de la mouvance ou de l’opposition, de la classe politique dirigeante ou non, que l’on s’annonce candidat à la prochaine élection présidentielle ou non, le consensus est réalisé sur le fait que le Bénin notre chère patrie, est déjà plongé dans le « waxala », c’est-à-dire dans le scénario catastrophe. Tous les indicateurs sociaux sont au rouge… Tous ces paramètres révèlent au grand jour la fin du système né de la Conférence nationale d’il y a 25 ans. Oui notre système politique est fini ; Il est au bout du rouleau ; autre chose est appelé. Sur ce point aussi le consensus est désormais réalisé que le renouveau démocratique a fini son parcours… Dans ces conditions, rien de bon pour le peuple ne sortira des prochaines élections présidentielles; aucun homme en dehors du peuple rassemblé ne peut sauver le pays de la catastrophe qui s’annonce. Le scénario catastrophe, le scénario « wahala » est là.
La seule manière d’éviter cette catastrophe, c’est la réunion des Etats Généraux du peuple pour refonder les règles de notre vivre ensemble et pour une nouvelle gouvernance qui tourne le dos aux errements actuels du Renouveau Démocratique. »
Nous parlions il ya environ deux moins. Et tous les jours qui passent voient s’aggraver tous les signaux du Bénin Waxala, du scénario catastrophe. YAYI Boni comme pris de rage à quelques mois de son départ du pouvoir, se lance dans des escalades dévastatrices pour le pays :
1°- Au plan économique : vente de Bénin Télécoms SA à Orange, privatisation du Quai Nord du Port de Cotonou et liquidation programmée de la SOBEMAP, commandes et achats d’hélicoptères, commande d’avion présidentiel, etc.
2°- Au plan social : Misère et chômage accrus pour le peuple et la jeunesse, organisation de concours frauduleux pour remplir les ministères, notamment celui des finances de gens incompétents pour la plupart liés au clan au pouvoir et ce avant de partir ; lancement de recrutements brouillonsau profit des ministères de l’enseignement primaire, secondaire et supérieur, etc.
3° Au plan politique, l’événement qui agite l’actualité au-delà de l’entrée en scène des hommes d’affaires, c’est l’imposition de Lionel Zinsou comme candidat unique FCBE pour la présidentielle de 2016. Dès la nomination de ce personnage, qui fait partie de l’establishment français, comme premier ministre d’un pays qu’il connaît à peine, nous avions dit qu’il s’agit d’un positionnementrentrant dans un plan de reconquête coloniale de notre patrie par la France, plan qui fait suite à toute la politique passée et récente de l’impérialisme français au Bénin et en Afrique pour la consolidation du pacte colonial.La désignation par YAYI Boni de Lionel Zinsou pour le remplacer à la tête de notre pays répond à deux missions : la première : protéger ses arrières et couvrir tous les crimes qu’il a commis sous son règne- poursuivre dans la logique de sa gestion criminelle du pays et appliquer ainsi le slogan « Après nous, c’est nous » si cher aux FCBE. Désormais, consacrer ainsi au plan politique l’impunité. La deuxième : opérer la recolonisation du Bénin et lui faire un recul historique de plus de cinquante ans.
Et les premiers pas du nouveau colonel Dodds ne trompent guère. Déjà s’installe une administration de type colonial avec la nomination par Lionel Zinsou dans son Cabinet de trois jeunes Français tous payés sur le pauvre budget béninois, histoire de contribuer à résoudre le chômage en France pendant que nos milliers de chômeurs courent les rues à la recherche de la pitance. Ainsi assisterons- nous de plus en plus bientôt à la nomination des administrateurs français à la tête de nos cabinets ministériels et pourquoi pas des gouverneurs coloniaux demain à la tête de nos entreprises publiques et administrations centrales. Nous assisterons bientôt à une occupation militaire française de notre territoire sous le prétexte de« protéger » ces Français installés à la tête de notre Administration. Déjà ne parle-ton pas de l’insécurité qui règnerait au Bénin aux dires de l’ambassade de France au Bénin ? L’on assistedéjà sous la houlette du nouveau Dodds, avec comme instrument, l’Agence Française de Développement (AFD) à une campagne rageuse de stérilisation systématique de nos filles de nos villes et surtout des campagnes avec le slogan de « révolution contraceptive » et de « dividende démographique ». Outre les effets économiques et sociaux, les conséquences morales et éthiques d’une administration directe française de notre pays sur notre société seront incommensurables avec la perte et la disparition complètes de nos valeurs culturelles positives.
Est-ce que nous disons de Lionel Zinsou sont des inventions ? Donnons-lui la parole. Sur le FCFA dit-il « C’est un sujet des plus controversés en Afrique et le franc CFA est souvent contesté par les Anglo-Saxons. Mais cette monnaie, utile à la stabilité des finances publiques, de l’inflation et de l’endettement est aussi un facteur d’intégration régionale... Ce n’est qu’à son propre détriment qu’on sort de la stabilité monétaire ».Zinsou Lionel est cosignataire du fameux rapport Védrine qui préconise les mesures les plus appropriées en vue de la reprise en main de l’Afrique par la France (la recolonisation) dont notamment l’élargissement du CFA aux pays voisins tels le Nigeria et la Ghana…
Voilà l’homme que l’on s’apprête à nous imposer pour mettre en œuvre le « slogan après nous c’est nous ». Voilà l’homme que YAYI Boni et la FrançAfrique s’apprêtent à faire passer par un K-O programmé à la prochaine élection présidentielle. Déjà le maire de Sèmè, Charlemagne HONFO l’a évoqué soi- disant « pour économiser au Bénin plus de 5 milliards de FCFA nécessités pour un 2ème tour ». L’on sait que HONFO est du PRD dont le membre, AHOUANVOEBLA, est Président de COS-LEPI
Mais beaucoup de personnes se demandent « Qu’est-ce que c’est la FrançAfrique ? » La FrançAfrique dit François Xavier VERSCHAVE c’est le système mis en place par De Gaulle et Jacques Foccart pour la prolongation néocoloniale. « Elle fonctionne comme : un iceberg : 10% des relations franco-africaines forment la partie émergée, immaculée. C’est le discours de la France ‘’meilleure amie de l’Afrique’’‘’plus grande donatrice’’ ‘’patrie des droits de l’homme’’ ‘’avocate de l’Afrique’’…. Mais il y a aussi dans un iceberg, 90% d’immergé. Il s’agit en l’occurrence, de l’ensemble de structures parallèles mises en place par Foccart pour faire en telle sorte que ces pays restent dépendants ». Ainsi la FrançAfrique, c’est tout un maillage de réseaux allant des nobles sphères des institutions officielles de la Francophonie aux réseaux secrets des sectes initiatiques investies par des barbouzes colonialistes, sans oublier les solidarités franco-africaines créées à dessein avec des décorations et palmes académiques françaises distribuées aux Africains devenus ainsi des Agents obligés et à qui on donne des instructions en temps opportun pour agir contre leur pays.
Le scénario Lionel Zinsou « après nous c’est nous » et en avant la « recolonisation de note pays » est bel et bien un scénario waxala, un scénario catastrophe.
Ce scénario n’est pas le fait du hasard. Il est le produit du système d’impunité né de la Conférence nationale, système désormais gangréné par l’argent et la fraude, la corruption de toutes les institutions constitutionnelles. C’est le système de pacte colonial en vigueur depuis 1960 et jamais modifié jusqu’à nos jours ; voilà pourquoi aller dans ces conditions à la prochaine élection présidentielle, c’est cautionner consciemment ou inconsciemment le scénario waxala qui pointe à l’horizon avec la perspective d’un K-O pour Lionel Zinsou déjà préparé par YAYI Boni et la FrançAfrique.
Enfin même écartée, l’option Lionel Zinsou n’épargne pas notre pays de la catastrophe du scénario waxala. Car la plupart des autres candidats (déclarés ou non) à l’élection présidentielle ont plus ou moins partie liée avec la gouvernance deYAYI, le système d’impunité et la FrançAfrique. Et de toutes les façons, toute personne qui aura été élue sur la base des paramètres électoraux actuels (code électoral bancal, LEPI truquée, argent, fraude), ne peut que perpétuer le système d’impunité et du pacte colonial.
Le Président Nicéphore Dieudonné SOGLO a déclaré justement qu’il n’y a pas de choix à opérer entre la peste et le choléra. Il a stigmatisé en langages clairs et courageux ce que c’est que la FrançAfrique dont il connaît, par expérience vécue, les contours. Nous ne pouvons que le remercier pour cette aide inestimable qu’il apporte aux générations présentes et futures.
Béninoises et Béninois !
Notre Patrie est en péril ! Avec une Constitution en agonie sous la conduite d’une Cour Constitutionnelle à ordre, une classe politique en faillite et devenue subitement inexistante, une économie en déroute, une misère généralisée, une population soumise à une stérilisation galopante ; enfin une armée étrangère qui piaffe des pieds à la porte pour envahir notre patrie et de nouveau aller boire du champagne sur la tombe de nos héros, Béhanzin, Bio Guèra, Kaba, Kpoyizoun etc. ou au mieux un affrontement fratricide.
Oui notre patrie est en danger. Non par le manque d’une certaine Nouvelle Conscience, mais par la persistance du Pacte colonial. Car ce n’est pas l’absence de Conscience du peuple qui fait qu’on peut couvrir et être complice de l’escroquerie massive de tout le Peuple avec à la clé la perte des centaines de milliards de CFA avec l’affaire ICC-Services ; qu’on puisse être signataire du décret de transmission à l’Assemblée Nationale du projet de Révision de la Constitution.
Le Professeur Tévoédjré arrive bien tard à la reconnaissance de l’échec de son système mis en place en 1990, lui qui vociférait du haut de la tribune de la Conférence nationale « Nous avons vaincu la fatalité ». Après nous avoir ramené Kérékou en 1995, monté et soutenu YAYI Boni en 2006, et fabriqué et soutenu le K-O de 2011 avec son affidé Joseph GNONLONFOUN, alors président de la CENA, Tévoédjrè veut nous ramener encore dans les nasses des Agents de la Finance dont la faillite chez nous est sans appel.
Nous ne voulons plus que le sort de notre pays se décide dans les couloirs du Quai d’Orsay ou à l’Elysée ; nous ne voulons plus que notre président soit imposé par les réseaux mafieux de la FrançAfrique, mais qu’il soit choisi par notre Peuple souverain.
Jeunes, travailleurs et peuple du Bénin, allez former partout des comités de sauvetage, des comités de refus du bénin Waxala, partout dans les établissements scolaires et universitaires, dans les quartiers et villages de nos villes et campagnes, dans les entreprises, etc.
Nous appelons tous les patriotes, tous les citoyens à esprit pays à se retrouver pour Sauver le Bénin à travers l’incontournable assise nationale : les Etats généraux du peuple.
Cet appel relève d’une grande générosité et d’un grand amour pour les hommes et les femmes de notre seule patrie véritable. Ne pas le faire, c’est reporter plus loin les difficultés avec plus d’ampleur qu’actuellement.
Chefs politiques et Syndicaux, et Leaders d’opinion à quelque niveau que vous soyez, Chefs religieux, « pensons « Bénin » d’abord et notre patrie commune sera sauvée.
Non à la reconquête coloniale de notre pays ! Non à la FrançAfrique ! Suffit les élections à coup de distribution d’argent et de fraude ! Rien de bon pour le Peuple ne sortira de l’élection présidentielle ! Allons aux Etats Généraux du Peuple pour refonder le Pays !
Vive la Patrie, libre, indépendante et souveraine !Vive le Bénin !Je vous remercie
Cotonou le 23 Décembre 2015.
Pour le Directoire,
Philippe NOUDJENOUME