ÉCHO DE LA DIASPORA BÉNINOISE Numéro 5 du 1er février 2025

ÉDITORIAL

Face aux échecs cuisants des plans des guerres indirectes pour affaiblir la Chine, leur ennemi numéro 1, les États-Unis d’Amérique, avec le retour de Donald TRUMP aux affaires, changent leurs plans sans changer d’objectif et pour se concentrer sur l’essentiel : être plus gros, plus grands et plus forts, devant et face à la Chine, “Make America Great Again”.

Pour abattre la Chine et tout ce qui fait obstacle à cet objectif ou perçu ou décidé comme tel, le nouveau président s’entoure aujourd’hui d’une équipe ploutocratique et technocratique formée de multimillionnaires et multimilliardaires venus tout droit de la Silicon Valley, possesseurs des outils technologiques les plus avancés du moment qui façonnent le monde d’aujourd’hui et qui ont fait allégeance au Trumpisme, pur et dur, qui s’appuie sur l’Extrême Droite de l’Amérique et du monde dont les principaux chefs européens ont été invités à sa deuxième investiture.

Ainsi, c’est la fin annoncée de la guerre en Ukraine. Une guerre de l’OTAN contre la Russie qui a beaucoup enrichi les USA, lourdement affaibli l’Europe sur tous les plans, maintenant sujette à des tensions sociales accrues.

À Gaza, c’est l’arrêt du génocide du peuple palestinien solidement cimenté à sa terre avec une résistance héroïque aux sauvageries de l’État juif d’Israël. L’objectif de briser l’âme et la colonne vertébrale des palestiniens, le Hamas, n’a pas été atteint et l’État hébreu, génocidaire, est plus qu’isolé.

Au Bénin, le pouvoir se radicalise. En face, les populations s’organisent, se mobilisent et manifestent.

La Rédaction

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ACTUALITÉ POLITIQUE

L’EUROPE ET LA GUERRE EN UKRAINE
UNE EUROPE EN CRISE ET EN PROIE A DES TENSIONS SOCIALES ACCRUES

L’Ukraine, un pays de 603.700 km2 est en guerre contre le plus grand pays du monde (17,2 millions de Km2), étendu sur deux continents (Europe et Asie) et deuxième puissance militaire du monde. La seule partie européenne de la Russie est plus vaste que tous les pays de UE réunis. L’aventure s’annonce cocasse mais on se rend vite compte qu’il s’agit d’une guerre par procuration. Ce sont les Américains et leurs alliés de l’OTAN qui sont à la manœuvre pour affaiblir la Russie. L’objectif ultime est d’affaiblir le camp adverse dans la guerre pour le basculement du leadership mondial des USA déclinants vers la Chine émergente.
Pour atteindre leur objectif, les Américains vont diaboliser la Russie présentée comme un monstre avide de conquêtes territoriales et un danger pour toute l’Europe.
Cela leur a permis de s’assujettir leurs alliés et les contraindre à des sacrifices, consolider leur suprématie et faire payer le prix de la guerre aux peuples européens.

Ainsi :

1– Sur le plan de l’armement :

On fait recycler et liquider dans la guerre les stocks d’armes soviétiques qui équipaient les armées des anciens pays de l’Est et on les remplace par des armes américaines. On amène les pays de l’Europe occidentale à refourguer leurs vieilles armes à l’Ukraine, créant l’obligation de renouveler les stocks avec des armes neuves. La course à l’armement est relancée. On assiste à la flambée des budgets militaires partout. Selon la CIA, la quasi-totalité des pays membres de l’OTAN se sont conformés à l’obligation de consacrer au moins 2% de leur PIB à l’armement. Quinze pays ont fait plus dont la Pologne (4,1 %), l’Estonie (3,4 %), la Lettonie (3,2 %) et la Lituanie (2,9 %), la France et la Suède (2,1%) L’Allemagne s’est doté d’un budget militaire de 200 milliards d’euros. Il est à noter que toutes ces sommes folles consacrées aux budgets militaires vont alimenter principalement le complexe militaro-industriel américain. La quasi-totalité des pays européens préfèrent s’équiper en armes américaines au grand dam des Français, 2e exportateur mondial d’armes qui sont obligés d’aller chercher des clients ailleurs (en Asie, pays arabes et africains notamment). La dépendance est telle que les discours sur une Défense Européenne autonome demeurent une chimère.

2- Sur le plan Énergétique :

Les économies européennes sont dépendantes du gaz russe à hauteur de 40%. Les importations de gaz russe par gazoduc ont fortement diminué depuis le début de la guerre (-74 % au 3e trimestre 2022 par rapport au 3e trimestre 2021) Pour accroitre la pénurie et la pression sur les pays européens et notamment sur l’Allemagne, les américains iront jusqu’à saboter le gazoduc Nord Stream 1 qui desservait ce pays. Ce manque sera en partie compensé par le gaz de schiste américain liquéfié à un coût de revient trois à quatre fois plus élevé. Le recours au gaz de schiste est un crime contre l’environnement. Ce gaz est extrait par fracturation hydraulique, une technique pourtant interdite en France depuis 2011 en raison de ses effets négatifs sur l’environnement et la santé publique.

3– Sur le plan économique

Les embargos imposés à la Russie ont engendré des pénuries sur plusieurs produits en Europe et ailleurs dans le monde. Ainsi les prix des produits tels pétrole, blé, huiles et autres denrées alimentaires ont connu et connaissent une envolée sans précédent.

4– Conséquences de la soumission de l’Europe aux intérêts américains Les pays européens sont en crise.

• Une crise économique. La première économie européenne (Allemagne) est en récession. Les fermetures d’entreprises avec leur cortège de licenciements massifs dans l’industrie notamment se multiplient. Les secteurs (Automobile, construction, acier, commerces, consommation, transports, hôpitaux et santé sont fragilisés. Une crise politique marquée par le rejet de la classe politique dirigeante et l’essor des forces d’extrême droite, avec l’alimentation et l’entretien de conflits armés dans le monde.

• Une crise morale se traduisant par le développement du racisme, la xénophobie, la destruction des acquis sociaux, le non-respect de la personne humaine. Les immigrés sont utilisés comme boucs émissaires pour divertir et diviser le monde du travail.

• Une crise sociale et financière marquée par l’aggravation de l’endettement public, l’augmentation des budgets militaires, des inégalités criardes avec des distributions de dividendes mirobolants à une minorité de possédants et actionnaires privés pendant qu’on réduit les budgets sociaux. Les conditions de vie des populations s’en trouveront aggravées. La pauvreté et les tensions sociales s’accroissent avec la hausse des prix de l'énergie et des denrées alimentaires. On assiste à la multiplication des mouvements sociaux à travers l’Europe. Grève des travailleurs nationaux et immigrés contre les fermetures d’entreprises et les licenciements, mouvements des agriculteurs contre la baisse du pouvoir d’achat etc. Cela témoigne du rejet par les travailleurs, de la politique de suivisme aveugle et d’abandon de souveraineté des dirigeants européens plus préoccupés par des enjeux géopolitiques que du sort de leurs peuples.

Conclusion

En se soumettant aveuglément aux injonctions des Américains et de l’OTAN, les dirigeants européens ont sacrifié les intérêts de leurs peuples qui payent le prix de la guerre en Ukraine. L’Europe est sujette à des tensions accrues et d’explosions sociales, d’autant que l’Amérique de Donald Trump se fait plus menaçante. Les Etats Unis apparaissent comme les seuls gagnants à court terme de l’aventure guerrière en Ukraine. Mais c’est une victoire à la Pyrrhus. En voulant affaiblir la Russie, ils ont plongé l’Europe dans une crise plus profonde dont elle aura du mal à se remettre. Ils ont par la même occasion affaibli leur camp dans la guerre qui les oppose à la Chine pour le leadership mondial./

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USA : TRUMP II
“Make America Great Again”-
MAGA II, un remake voué à l’échec

L’élection de Trump et son investiture, le 20 janvier 2025, comme le 47è président des États-Unis d’Amérique ont secoué le monde entier comme un tsunami géant. Car, il s’agit du remake d’un ancien film qu’aucun pays ne voulait vraiment voir : le MAGA II de Trump qui avait été le 45è président des Etats-Unis d’Amérique avec le même slogan, “Make America Great Again - MAGA”.

En effet la deuxième campagne à l’élection présidentielle de Trump n’a rien de nouveau par rapport à la première. Ni la méthode, ni le contenu, ni la forme. Il n’y a ainsi, rien de nouveau avec Trump II. Toujours la reconnaissance explicite du déclin des USA et sa volonté répétée comme un disque rayé d’en faire à nouveau une grande superpuissance qui domine le monde : “Make America Great Again” ;"l'âge d'or de l'Amérique commence dès aujourd'hui"; "passer en premier l'Amérique" ; "À partir de ce jour, notre pays va s'épanouir et être respecté à nouveau dans le monde entier" ; sa "priorité numéro un sera de créer une nation qui sera fière, prospère et libre". "Le déclin de l'Amérique prend fin". La rhétorique dans tous ses discours de campagne reprise dans son court discours à son investiture.

Ce que Trump ne dit jamais et qu’il importe de savoir est qui a donc pris la première place des USA ? Et devant quel pays veut-il coûte que coûte "passer en premier l'Amérique" ?

La Chine, bien sûr.

Disons le toute suite. Cet objectif n’est pas propre à Trump. Non. C’est l’objectif de toutes les administrations américaines. Démocrates et républicaines confondues. Pour tous et sans exception, tout ce qui représente un tant soit peu un obstacle pour atteindre cet objectif de l’AMERICA FIRST est et sera écrasé.

Ainsi,

• L’Europe unie, indépendante, qui établirait des relations avec la Russie ou la Chine ou les deux ? Inacceptable pour l’objectif MAGA. Il faut l’affaiblir, la rendre dépendante et pourquoi pas, la vassaliser plus.

• Une quelconque alliance entre la Chine et la Russie ? Il faut écraser la Russie, la démanteler, soumettre les espaces morcelés, gagner plus d’espace vital et s’assurer le contrôle et l’accès aux minerais et aux terres rares dont elle regorge ;

• Étendre et renforcer sa sphère d’influence au Moyen-Orient par son bras armé, l’Israël. Redéfinir les rapports géostratégiques dans cette partie du monde en balkanisant la Syrie et détruire l’Iran sinon l’affaiblir totalement ou purement en reprendre le contrôle comme à l’époque du Shah.

La Syrie vaincue, mais la guerre contre la Russie par l’Ukraine interposée perdue, l’Europe vassalisée de fait et l’Israël incapable de vaincre l’os HAMAS, il faut alors chercher des espaces ailleurs, à la dimension de la nouvelle Big America : annexer, le Canada ? Soumettre le Groenland ? Reprendre le panama ? Sans compter la recolonisation du continent africain.
Tout cela n’est pas propre à Trump.

Alors pourquoi fait-il donc si peur et à qui ?

Trump fait peur d’abord et surtout à ses concurrents. Non pas par l’objectif, car tous les concurrents le savent. Ce qui les fait trembler et, avec eux le monde entier, c’est la méthode de Trump II, son idéologie, sa machine à tout broyer pour arriver à ses fins. Une peur qu’ils s’ingénient à communiquer à tout le monde pour justifier leurs politiques droitières qu’ils adopteront bientôt. Comme Trump.

Trump fait peur car, aujourd’hui, il est entouré de radicaux comme lui ; des radicaux ultrapuissants, richissimes, ultracapitalistes, libertariens, défenseurs et adeptes durs de l’individualisme et du self-made-man, masculinistes, xénophobes, racistes, complotistes et climatosceptiques. Des gens qui lui sont ultra fidèles. Par choix ou par intérêts ou par instinct de survie. Toute une clique de multimillionnaires et multimilliardaires dont plusieurs géants de la Tech qui a façonné le monde dans lequel nous vivons : Paypal, Space, Tesla, X, xAI, Airbnb, Facebook / Meta, Google, Amazon, etc...

Une ploutocratie que d’aucuns n’hésitent point à qualifier de « broligarchie », maintenant complice, sinon qui semble vouloir fédérer et/ou diriger, ou, en tout cas, financer l’extrême-droite dans le monde. Un tableau qui donne de sombres perspectives à la planète et à nos vies privées.

C’est une méthode non conventionnelle, brutale, à la Far-West, de soumission, de marche ou crève, hors des cadres des jeux convenus entre impérialistes qu’il déserte car contraignants et incompatibles avec l’esprit du far-West américain. Une méthode diamétralement différente de celles, plutôt feutrées, mais, aussi sanguinaires et impérialistes, des autres présidents américains.

Ainsi, pour abattre la Chine, Trump s’entoure de l’oligarchie financière et technologique américaine qui possède les principaux outils technologiques les plus avancés du moment au monde et s’appuie sur l’extrême-droite de l’Amérique et du monde dont les principaux chefs européens ont été invités à sa deuxième investiture. Les vieilles recettes éculées sont reprises : liberté sans limite, protectionnisme à rebours, tarifs et barrières douanières ; chasse et déportation des immigrants illégaux.

Mais comme MAGA I, MAGA II est voué à l’échec. Car l’humanité n’est plus là. Elle n’accepte plus le diktat yankee. Le monde unipolaire est condamné. Le basculement en cours de l’ordre mondial est irréversible. La fin de l’empire américain et avec lui, l’Occident, est inéluctable. Trump va plutôt la précipiter. Les fondamentaux de l’interdépendance des nations vont rapidement s’imposer à lui. Toutes ses mesures protectionnistes, sa haine et son rejet de l’autre, son inhumanité, sa xénophobie, se retourneront contre l’Amérique et lui feront plus de mal que de bien.

Trump avec les nouveaux oligarques américains à la tête de la meute de l’extrême-droite du monde ne changeront pas le cours de l’histoire. Ils vont sûrement le bousculer avec des dommages directs et collatéraux certains. Mais la passation du témoin se fera et le nouvel ordre multipolaire en cours va prospérer et s’imposer à tous. Aux États-Unis d’Amérique aussi./

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GAZA : UN CESSEZ- LE- FEU ! ET APRES ?

Le 05 janvier 2025, alors que de nouvelles négociations entre les représentants de Netanyahou et ceux du Hamas étaient en cours à Doha, l'armée israélienne a encore continué de bombarder la population de Gaza. Le terrible bilan annoncé par les autorités palestiniennes (plus de 45900 morts après 15 mois de guerre n'ont pas semblé dissuader Joe Biden d'accorder une nouvelle vente d'armes de toutes sortes à Israël pour une somme de 8 milliards de dollars.

Cela prouve encore que les USA sont la première caution du génocide en cours depuis le 07 octobre 2023. Ces 8 milliards s’ajouteront vraisemblablement aux 17,9 milliards déjà engagés pour l'équipement de l'armée israélienne par les États -Unis au nom de ce qu'ils appellent " le droit d'Israël à se défendre". Or tout observateur averti sait que les pays de l'OTAN encouragent l'Etat hébreu comme leur bras armé dans leurs visées hégémoniques et géopolitiques dans cette région du Moyen Orient riche en hydrocarbures.

Pour ce faire, les alliés de l'État hébreu n'ont cessé de mettre systématiquement leur véto lorsque le conseil de sécurité de l'ONU tentait de voter un cessez- le -feu humanitaire à Gaza.
L'élection de Trump - qui a disputé avec le Parti démocrate le brevet de "plus grand ami d'Israël "- a suscité les espoirs des franges les plus extrémistes de l'État sioniste qui voient leur heure sonnée pour éliminer les derniers bataillons du Hamas. Ces franges espèrent aussi que" Trump encouragera l’émigration volontaire des Gazaouis vers la Cisjordanie, après l’annexion totale de cette dernière "

LEÇON DE CHOSES SUR LA SITUATION À GAZA.

Une trêve est enfin intervenue après d’interminables manœuvres dilatoires et d’âpres négociations avec le Hamas qui s’est imposé comme le représentant incontournable du peuple palestinien. Cette trêve prévoit le retrait des troupes d'occupation coloniales israéliennes, ainsi que la libération des prisonniers.

Pendant ces 15 derniers mois, le peuple palestinien, les habitants de GAZA notamment, ont été soumis à des bombardements chaque heure, des tirs d'artillerie lourde, la privation de nourriture, les déportations, les détentions, ainsi que la destruction des infrastructures essentiels en termes d'électricité, d'eau, d’assainissement, etc. Toute cette barbarie et d’actes constitutifs de crimes contre l’humanité, de génocides et de nettoyage ethnique n’ont pas suffi pour venir à bout du Hamas. Le Hamas apparait plus que jamais comme l’incarnation de la Résistance et de la dignité du peuple palestinien.

Certes, cette trêve ne signifie pas la fin de la guerre et des rêves de l’État sioniste, mais elle constitue une première victoire du peuple palestinien sur Israël et la coalition de l'OTAN. Tout cela nous démontre une fois encore l’invincibilité de la Résistance d'un peuple qui se bat.
Rien n'est fini tant que les droits du peuple palestinien à l’autodétermination ne seront pas respectés : la réalisation d'un État où devront vivre et arabes et juifs en bonne entente dans un État laïque et démocratique./

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Échos du Bénin

1. Les populations de Manigri manifestent bruyamment dans les rues, rameaux à la main, contre les abus de la police et de l’administration locale

Manigri, est le chef-lieu de l’un des quatre arrondissements de la commune de Bassila dans le département de la Donga, au Nord-Ouest du Bénin. L’agglomération se situe à quelques encablures de la frontière du Togo et, comme dans les autres villes, villages et hameaux frontaliers du Bénin, ses habitants, particulièrement les paysans agriculteurs souffrent du zèle de la police et des agents de la douanes dans l’application du décret honteux, toujours en application, qui interdit la vente des produits agricoles de rente (soja et anacardes particulièrement) hors du territoire national à des prix plus rémunérateurs.

Les frustrations et le mécontentement des populations de Manigri ont finalement débordé le vase. Elles sont descendues dans les rues, rameaux et branchages dans les mains pour le signifier bruyamment aux autorités locales, à la police et aux agents locaux de la douane. C’est un exemple des manifestations spontanées de ras-le-bol qui éclatent çà et là dans le pays, contre la faim, les répressions et l’insécurité. Des manifestations et des marches sans aucune autorisation préalable, comme la manifestation de la souveraineté populaire et comme des signes annonciateurs de l’explosion populaire finale inévitable à venir.

2. Répressions des manifestations des jeunes et des travailleurs pour le soutien aux FDS et pour le retrait des troupes étrangères, particulièrement françaises et américaines du Bénin.

Depuis le massacre de plus d’une trentaine de soldats intervenu au croisement des trois frontières (Bénin, Burkina Faso Niger) au Parc W dans la commune de Banikoara par les groupes terroristes le 8 janvier 2025, une grande indignation s’est emparée de tout le pays. De partout, du pays et de sa diaspora, des voix s’élèvent pour appeler à défendre la Patrie et dénoncer ce crime abominable, au soutien de nos Forces de Défense et de Sécurité et pour exiger le départ des troupes étrangères et surtout françaises de notre pays. Cotonou, Parakou, les élèves de Zè, Université d’Abomey-Calavi (coordination générale des sections universitaires de la Coordination Générale de la Jeunesse Patriotique) et personnalités du pays y compris des rangs des plus zélés soutiens de la Rupture.

En réponse à ces soutiens et à ces exigences populaires, à l’appel à la mobilisation générale pour défendre la Patrie en danger, le pouvoir de Talon répond par la répression : interdictions des rassemblements de soutien (centrales syndicales), arrestations et emprisonnements des jeunes Parfait GNAMNI et Razak SALAOU à Parakou ; suspensions des médias libres en ligne, seuls canaux de diffusion de ces nouvelles dont ne parle jamais la Presse officielle. Pire, le gouvernement de Patrice Talon, qualifie et traite ces patriotes d’ennemis de la Patrie.
Incroyable, mais vrai. C’est le monde à l’envers !

En effet, « il est établi que pendant les moments de guerre, l’unité du peuple et de son armée constitue une véritable arme invincible au-dessus de la force et la puissance de tout ennemi. Et voici que le Président de la République, chef suprême des Armées dont le serment est la défense de la patrie à tout prix y compris du sacrifice suprême, vient d’abdiquer en indiquant clairement au peuple et à la face du monde qu’il s’est définitivement rangé dans le camp de l’impérialisme français qui est le sponsor à peine déguisé des troupes terroristes pour la déstabilisation totale des Etats de ses enclos néocoloniaux ».

Il est juste d’affirmer que « notre peuple continuera à clamer son soutien aux Forces de Défense et de Sécurité dans leur lutte contre les groupes terroristes. Il continuera à exiger le départ des troupes françaises de notre pays pour la souveraineté de notre patrie et pour gagner la guerre de la France coloniale par terroristes interposés. Les plans cachés du pouvoir de la rupture et de ses maîtres seront mis en échec ». La diaspora béninoise jouera sûrement sa partition et ne faillira pas à ses devoirs et responsabilités patriotiques.

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